Rwanda : Kagame réélu président avec 95% des voix Le chef d'Etat rwandais sortant, Paul Kagame, a été réélu, hier, pour un nouveau mandat, au terme de l'élection présidentielle de lundi qu'il a remportée avec un score à l'africaine. Il a obtenu une « majorité écrasante » avec plus de 95% des suffrages exprimés, a annoncé la Commission électorale nationale. Un score à ajouter au registre des scores record, où figurent ceux de Bachar Al Assad avec 97% en 2007, Ismaïl Omar Guelleh, à Djibouti, réélu en 2005 avec 96,85%. Le président Abdelaziz Bouteflika a été réélu pour un troisième mandat en avril 2009 avec 90,23% des voix. Et enfin, au Burundi, où le président sortant, Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice, a été réélu en juin dernier pour un second mandat avec 91,62% des suffrages. Candidat du Front patriotique rwandais (RPF), « M. Kagame a recueilli 95,6% des voix », a précisé le président de la Commission électorale nationale, Chrysologue Karangwa. Arrivé en deuxième position, Jean Damascen Ntawukuriryayo, candidat du Parti social-démocrate, a, quant à lui, obtenu 3,2% des voix, suivi de Prosper Higiro du Parti libéral avec 1,1% des voix exprimées, selon la même source. Paul Kagame, 52 ans, préside ce pays d'Afrique centrale depuis qu'il a mis un terme au génocide des Tutsis en juillet 1994. Il a été ainsi réélu pour un nouveau septennat. Le scrutin a eu lieu en présence d'environ 1400 observateurs internationaux. Bosnie : 4 hommes inculpés pour exécution de 800 musulmans Quatre anciens membres d'une unité d'élite des forces serbes de Bosnie ont été inculpés hier de « génocide » par la justice bosniaque pour leur participation présumée à l'exécution de plus de 800 Bosniaques musulmans de Srebrenica, en juillet 1995, a-t-on indiqué de source judiciaire. Un ressortissant slovène, Franc Kos, 44 ans, ainsi que trois Serbes-Bosniaques, Stanko Kojic (42 ans), Vlastimir Golijan (35 ans) et Zoran Goronja (38 ans) sont accusés d'avoir « participé directement à l'exécution de plus de 800 hommes et adolescents musulmans, après la chute de l'enclave de Srebrenica (est) », selon un communiqué. Ces victimes ont été exécutées dans une ferme militaire à Branjevo (70 km au nord de Srebrenica) après avoir été arrêtées par les forces militaires et policière serbes bosniaques dans les environs de Srebrenica. Franc Kos, sous-lieutenant pendant la guerre (1992-1995), était à l'époque des massacres un des responsables d'une unité spéciale, le 10e détachement de sabotage de l'état-major de l'armée serbe bosniaque.