Quelque cinq millions d'électeurs rwandais sont appelés lundi aux urnes pour élire leur président parmi les quatre candidats en lice, dont le chef de l'Etat sortant Paul Kagame pour le deuxième scrutin du genre depuis le génocide de 1994. Loué pour sa vision économique et l'indéniable transformation sociale du Rwanda, M. Kagame, 52 ans, président du Front patriotique rwandais (FPR), au pouvoir après avoir mis un terme au génocide des Tutsi en juillet 1994, aura face à lui trois candidats issus de petites formations qui l'avaient soutenu à la dernière présidentielle en 2003. Les trois autres postulants sont le vice-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de la Santé, Jean Damascène Ntawukuriryayo, candidat du Parti social-démocrate (PSD), le vice-président du Sénat, Prosper Higiro, et ancien ministre du Commerce qui représente le Parti libéral (PL) et la sénatrice Alvera Mukabaramba, du Parti du progrès et de la concorde (PPC). Les Forces démocratiques unifiées (FDU), le Parti démocratique vert et le Parti social (PS, Imberakuri), partis d'opposition nouvellement apparus ont décidé de boycotter ce scrutin après avoir demandé son report. Le président Kagame s'était engagé auprès de ses partisans à développer davantage le pays, mettant en avant les progrès enregistrés dans ce pays d'Afrique centrale, et réalisés durant ses mandats. Samedi, et à l'occasion du dernier jour de la campagne électorale, le président sortant qui souhaite briguer un nouveau mandat de sept ans, s'est engagé toutefois à quitter le pouvoir en cas d'échec au scrutin présidentiel, dont il est le grand favori. "S'ils disent (les Rwandais, ndlr) ce 9 août qu'ils ne veulent plus de moi, je n'hésiterai pas" à quitter le pouvoir, a-t-il dit. Cette élection, la deuxième du genre depuis le génocide de 1994 sera supervisée par des observateurs de l'Union africaine (UA) et du Commonwealth, aux côtés des observateurs locaux.