Vous êtes en train de réaliser un long métrage sur les traceurs. Comment les avez-vous rencontrés ? J'ai connu les traceurs il y a environ trois ans en tombant sur une de leurs vidéos sur le Net. J'ai été impressionné par leur maîtrise de ce sport urbain. Plus tard, je les ai rencontrés lors de leur visite à Alger et on en a profité pour faire des prises de vue d'essais dans la Casbah. C'est là qu'a germé en moi l'idée d'écrire un scénario autour de ces jeunes et de ce sport hors-normes et d'en faire un film. Vous les suivez donc depuis plusieurs mois maintenant... J'essaie de suivre l'évolution du parkour en Algérie et c'est de plus en plus difficile, car il y a de plus en plus de traceurs sur le territoire. Beaucoup de wilayas sont représentées maintenant. Je pense que le film que nous préparons avec Epix Studio et Aida Consult arrive au bon moment, car c'est un sport de plus en plus populaire mais surtout qui véhicule des valeurs importantes comme l'amitié, le challenge (pas la compétition), l'entraide et l'encouragement quand un traceur tombe et se blesse. Et tout cela sans compter le fait que c'est un sport susceptible d'éloigner les jeunes de la cigarette, de l'alcool, voire de la consommation de drogues. D'où l'idée de faire un film retraçant leur parcours... On espère entamer le tournage à la fin de l'année. Pour le moment, le ministère de la Culture nous a apporté son soutien via le Fonds de développement des arts, des techniques et de l'industrie cinématographiques, mais il reste à chercher des sources de financements complémentaires en France (vu que c'est une coproduction) afin de faire un film dans de bonnes conditions et surtout dont on sera fier. Votre film sur le parkour sortira quand ? Si on le tourne à la fin de l'année, il y a des chances qu'on puisse le soumettre au Festival de Cannes sous le drapeau algérien.