Dans un contexte de crise sanitaire marqué par la propagation de la Covid-19 en Algérie, Tiaret y compris, la problématique liée à la gestion des déchets dans la ville se pose avec acuité. Et pour cause, les principaux boulevards de la ville ploient sous l'effet de monticules d'immondices et de déchets non enlevés depuis voilà trois jours. L'activité bien que scindée entre deux entités, le service nettoiement de l'APC et l'EPIC «Tiaret Nadhafa» n'a, apparemment, pas obtenu les objectifs souhaités. Pourtant, Tiaret Nadhafa participe à la collecte de 100 à 120 sur les 140 tonnes/jour de déchets générées par les ménages et commerces. Pourquoi on en est-t-on arrivé là ? Répondre à cette question lancinante n'a pas été une sinécure d'autant qu'à l'indisponibilité du maire, le parc roulant connaît bien des avatars. «Sur une flotte de 20 camions, seul cinq roulent», fait savoir une source anonyme, des autres responsables n'ayant pas daigné y répondre. A cela s'ajoute selon toute vraisemblance des aléas liés au personnel dont certains sont en congé de maladie. Jeudi, face à la situation intenable induite par le non enlèvement au centre-ville principalement des déchets ménagers, le cabinet du wali aurait convoqué les principaux partenaires impliqués dans ce créneau. En plus des déchets est venu s'ajouter l'amoncellement des déchets hospitaliers que certains dont l'association de protection du consommateur a «fustigé» dans une vidéo à la vue de montagnes de déchets sanitaires jonchant les allées de l'hôpital mère et enfant. Idem pour les déchets de l'hôpital qui ne sont plus incinérés du fait de la panne du banaliseur. «Incinérer ces déchets spéciaux n'est pas une simple sinécure» car «pour le faire, il faudrait payer fort pour qu'ils soient faits hors wilaya». A l'horizon, il ne reste aux habitants de la ville qu'à se retrousser les manches et procéder eux-mêmes à l'enlèvement des déchets car, chaleur aidant, ces déchets deviennent encombrants et surtout générateurs de maladies.