Des monticules d'ordures se sont amoncelées depuis plus d'une semaine près de l'hôpital Belloua l « J'avais attiré l'attention de l'APC de manière anticipée », se défend le directeur de l'établissement. Le problème d'hygiène se pose avec acuité, ces derniers jours, à l'hôpital Belloua de Redjaouna, sur les hauteurs de la ville de Tizi Ouzou. Dans l'enceinte de l'établissement, des déchets issus de l'hôpital s'accumulent depuis plus d'une semaine au point de provoquer une situation qui cause d'énormes désagréments aux malades. L'odeur qui s'en dégage rend les environs insupportables. « Il y a effectivement un problème d'enlèvement des déchets ménagers, et non hospitaliers. Dans le passé, on le faisait par un camion du CHU vers la décharge d'Oued Falli. Mais, aujourd'hui, avec l'ouverture du centre d'enfouissement technique, les choses ont changé car, il y a un horaire limité et un contrôle strict. Donc, l'établissement ne peut pas évacuer ces déchets », nous a dit M. Radji, directeur de l'hôpital Belloua qui ajoute : « Pour les déchets d'activités de soins à risques, on les prend en charge. Il y a au niveau de l'établissement un incinérateur de grande capacité qui prend même en charge ceux du CHU. Nous faisons toujours le tri. » Le même responsable soutient que l'établissement ne peut pas se substituer aux services en charge de l'enlèvement des déchets ménagers, à savoir la voirie de la mairie de Tizi Ouzou. « J'ai alerté tous les responsables concernés sur les risques qui peuvent en découler si la situation reste en l'état car, il s'agit de la protection de la santé publique. Aujourd'hui, la faille est du côté du service de la voirie de l'APC. J'ai attiré l'attention de l'APC dans le respect de la voie hiérarchique et de manière anticipée », a-t-il expliqué. La situation est peu reluisante dans la mesure où des sachets noirs s'entassent dans le parc roulant de l'hôpital, dégageant des odeurs nauséabondes. Ainsi, devant l'absence des éléments des services de la voirie et après près d'une semaine d'attente, l'enlèvement des ordures commençait à se faire, avant-hier, par un camion de l'hôpital mais loin de répondre aux besoins de l'établissement. « Les lieux sont devenus une décharge publique. Les malades en souffrent. Vous voyez, il y a une odeur puante qui a envahi même les blocs. Sincèrement, je ne vois pas comment un malade peut rester ici plus de dix minutes. C'est insupportable », lance un parent d'un malade. Il faut, par ailleurs, souligner que l'hôpital Belloua est doté de 11 services spécialisés et d'un plateau technique. Il couvre pratiquement quatre wilayas, à savoir Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès. L'établissement fonctionne avec un équipement moderne dans les spécialités pneumologie, neurologie, oncologie et la rééducation fonctionnelle, entre autres. Toutefois, aujourd'hui, le problème de la décharge sauvage qui se forme, par la force des choses, devant l'enceinte de la structure, constitue le point noir de cet établissement qui fait, ces dernières années, sa mue.