Depuis quatre jours, les rues de la ville croulent sous les immondices qui se sont accumulés du fait de la grève du personnel de nettoiement relevant de l'APC de Tiaret. Raisons évoquées : un matériel vétuste et générateur de déboires, manque de vêtements de protection, non-versement de la prime décidée par le gouvernement à l'endroit de ce corps de métier des plus pénibles en plus du non reclassement d'une bonne partie des travailleurs émargeant aux dispositifs d'emplois précaires. La ville subit des odeurs nauséabondes. Pour enlever les 230 tonnes de déchets ménagers, il a fallu recourir à la double vacation du personnel de Tiaret Nadhafa jusque-là en charge de 12 des 27 secteurs. Cela intervient dans le contexte sanitaire en cours dans le pays du fait du coronavirus et surtout du jet d'éponge par le maire d'obédience FLN, Boutheldja Rabah. L'Assemblée populaire communale, fourvoyée dans des guerres de tranchée,s n'arrive pas à transcender les clivages, ni entrevoir des solutions idoines à la gestion des déchets. Enlever 230 tonnes de déchets par jour avec des moyens faibles et usés dans un territoire de plus de 2000 hectares n'est pas une simple sinécure, d'autant qu'une partie du personnel de nettoiement a été affectée à la nouvelle entité, Tiaret-Nadhafa en charge de la voierie et de l'enlèvement de près de 3000 tonnes de déchets inertes mais aussi de l'entretien des espaces verts.