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Karim Ouamane. DG de l'Agence nationale des déchets : Nous avons tort d'occulter l'aspect planification de la gestion des déchets
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2020

Le DG de l'Agence nationale des déchets, Karim Ouamane, revient sur les raisons qui ont, d'après lui, contribué à la dégradation de nos plages. Il cite en premier lieu l'absence d'une planification préalable dans la gestion des déchets. S'agissant de l'entretien des plages, M. Ouamane appelle les collectivités locales des régions côtières à intégrer dans le plan communal de gestion des moyens financiers et humains permettant d'assurer l'entretien des plages durant la saison estivale.

-Vous venez de réaliser une enquête sur les déchets marins. Pourriez-vous nous dresser un état des lieux ?
L'Agence nationale des déchets agit en droite ligne avec les politiques initiées par le ministère de l'Environnement dans le domaine des déchets. Et c'est dans le cadre du programme de notre ministère de tutelle en matière de surveillance et d'évaluation des déchets marins que l'AND a réalisé des campagnes de caractérisation des déchets côtiers. C'est une démarche qui nous permet de collecter des données nécessaires pour une évaluation globale et spatiotemporelle des déchets marins et côtiers. Le travail mené par l'AND et les différentes parties prenantes est très laborieux et s'étale sur les quatre saisons de l'année. Le résultat est sans équivoque et vient confirmer l'impact du mode de consommation de la société algérienne sur l'environnement. En effet, les déchets plastiques sont majoritaires avec des taux effrayants ; entre 79 et 81% de la totalité des déchets collectés. Les déchets d'emballages plastiques ont la primauté.
On pourrait déduire que l'essentiel est composé d'objets à usage unique, tels que les bouchons en plastique, bouteilles en plastique, sachets, contenants alimentaires et autres. Depuis l'apparition de la pandémie de la Covid-19, les enquêteurs de l'AND ont constaté un nouveau flux de déchets côtiers, à savoir les équipements de protection individuelle, type bavette et gants et qui sont à usage unique. Avec en moyenne environ dix-neuf objets collectés sur un linéaire de 100 m, et par une extrapolation, on pourrait estimer les objets similaires qui pourraient être éparpillés tout au long des côtes algériennes à trois cent mille unités. Ces objets vont se retrouver fatalement dans la mer avec toutes les conséquences qu'on pourrait imaginer sur la biodiversité marine.
En dépit des campagnes de sensibilisation, l'état de nos plages demeure insalubre, et les estivants se baignent au milieu des déchets.
-Comment en finir avec ce genre de pratiques qui portent atteinte à l'environnement et la population ?
C'est un constat amer et récurrent et qui n'est pas forcément propre à l'Algérie. Maintenant comment s'y prendre ? Beaucoup pensent, en constatant que l'essentiel du déchet est constitué d'emballages plastiques, qu'il suffirait de mettre en place un dispositif de collecte et la partie est gagnée.
Ne l'a-t-on pas testé depuis plusieurs années ? On devrait faire une pause et voir ce qu'il faudrait mettre en œuvre. Nous avons tort d'occulter l'aspect planification dans le cadre de la gestion des déchets. Une plage dépend d'une collectivité. Cette commune est censée élaborer un schéma de gestion des déchets générés sur son territoire. Même si la plage génère du déchet que durant la saison estivale, n'en demeure qu'il s'agit là d'un flux à considérer dans le plan communal de gestion. Je reste convaincu que l'essentiel devrait se faire à travers la sensibilisation et la communication. Et avant de penser au tri sélectif à même les plages, il serait judicieux de convaincre les estivants de bien emballer leurs déchets et de les mettre au niveau du dispositif qui ne sera pas forcément installé à l'intérieur de la plage mais à ses abords. En définitif, l'environnement est l'affaire de toute la société.
-Faut-il consacrer des espaces au niveau des plages pour la collectes des déchets, notamment le plastique, du moins durant la saison estivale ?
Comme je l'ai indiqué plus haut, une collecte sélective à même la plage requiert des préalables. Chaque chose en son temps. Commençons par bien gérer et vous verrez qu'une gestion plus qualitative s'installera d'une manière beaucoup plus facile. Cela reste mon avis.


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