Les habitants des 350 Logements à Aïn Dzaïr, à quelques encablures du chef-lieu de Douéra, déplorent la situation de déliquescence que subit leur cité 16 ans après son attribution. «Nous attirons l'attention des responsables de l'AADL sur l'état de dégradation de notre cité et sur la nécessité et l'urgence de prendre en charge ces problèmes», lancent les habitants. A y voir, l'état des lieux n'est guère enviable. La nuance est vite constatée si l'on venait à comparer avec les nouvelles cités avoisinantes qui sont pourvues de structures d'accompagnement dès la livraison des projets. Mis à part quelques travaux entamés à la hussarde, le site n'affiche pas bonne mine. «Après le sinistre de 2003, des promesses ont été faites pour doter rapidement la cité de toutes les nécessités, à savoir les commerces, un marché de proximité, une polyclinique, des lignes de transport, des établissements scolaires, etc. Cela fait déjà plusieurs années et peu de choses ont été concrétisées sur le terrain», dira l'un des habitants. Ce dernier fait remarquer également que des malfaçons ont été constatées sur le réseau d'évacuation des eaux usées, un problème naissant dès la réception des logements, sans oublier les pannes récurrentes de l'éclairage public en dépit des multiples interventions des agents de l'ERMA. «L'éclairage public est indispensable. Dans certaines parties de la cité, il fait tellement sombre qu'il devient pratiquement périlleux de se déplacer. Il se trouve que l'éclairage public est constamment court-circuité par des délinquants venus des autres cités attenantes pour consommer et écouler leurs drogues en toute quiétude, profitant de l'absence des services de sécurité», confie un habitant. Outre cela, d'autres problèmes viennent s'y greffer tels que l'aspect inexistant ayant trait au sport et loisirs devant soustraire la jeunesse à la rue. A ce titre, le projet de maison de jeune n'a jamais vu le jour. Ainsi, un énième appelle est adressé à l'endroit des responsables concernés. «Nous avons été certes des sinistrés du séisme de 2003, mais nous sommes des citoyens au même titre que tous les autres ayant droit à un cadre de vie décent», confie-t-on. Advertisements