Hasna Khadir, Noureddine Belhachemi et Cherif Slimane, trois artistes peintres d'horizons différents, exposent actuellement, avec la précieuse contribution du Centre des arts et expositions de Tlemcen (Carex), à la galerie d'art de Maghnia, autrefois un lieu de culte (église) reconverti en espace culturel. Confluence, une communion entre trois plasticiens qui (se) partagent spiritualité, méditation et lyrisme... Slimane Cherif avoue : «Mes sujets deviennent en réalité des prétextes. En effet, c'est la profondeur que je recherche. Je suis toujours en quête de ce qu'il y a derrière les sujets peints…» Noureddine Belhachemi confesse que «Beaucoup ne comprennent rien à ma peinture, mais c'est une question de pédagogie et de choix, car moi je reste lié à l'abstraction lyrique.» Hasna Khadir affirme que «je ne veux pas de réalisme, je veux de la magie…» Des réalités qu'on découvre avec un peu de lucidité et beaucoup de compréhension dans les acryliques, les abstractions, le semi-figuratif et le collage. Un patchwork qui révèle les préoccupations de plasticiens baignant dans une société aux mille et un paradoxes. «Eclosion», «Exaltation», «Reflet», «Femme»… autant de réflexions, de thèmes, prétextes à des sujets complexes que les artistes «proposent» pour étaler des joies et des souffrances d'humains, de communautés… à des visiteurs se reconnaissant douloureusement ou avec bienséance dans des toiles aux couleurs chatoyantes, au trait magique, centre de recherche de peintres en perpétuel questionnement. De chaque cimaise se dégage un souffle, une interpellation, un cri, une revendication. Des toiles portant chacune un discours, ou peut-être une simple expression, mais invite sûrement à un début de débat sur l'art et les réalités, conditions d'une vie, des vies. Confluence a réussi à rapprocher les uns des autres… peintres, connaisseurs, citoyens lambda… à se souvenir que l'art est peut-être le meilleur moyen de dialoguer, se comprendre, de voir sa propre existence sans fard, sans fioritures. Avec sérénité. Advertisements