Smaïl Benamara, ambassadeur conseiller auprès du ministre des Affaires étrangères, était lundi 29 mars à Oran dans le cadre d'une rencontre d'information et de sensibilisation au profit des opérateurs locaux organisée à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie sur les missions du Bureau d'information et de promotion des investissements et des exportations (BIPIE). Ce bureau est de création récente avec également un réseau de diplomates chargés des affaires économiques et commerciales qui assureront à l'étranger les tâches entrant dans le cadre des nouvelles dispositions de la diplomatie économique prônées par le gouvernement pour soutenir les entreprises nationales à l'extérieur. Le conseiller du ministre, à la tête de toute une délégation et accompagné par Rabah Fassih, directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au MAE, a invité les opérateurs (y compris ceux de la communauté nationale installés à l'étranger) désireux d'exporter où d'investir à l'international à se rapprocher de ce bureau dont les missions d'accompagnement sont clairement résumées en cinq points, à commencer par l'information et la documentation en rapport avec les volets externes des démarches à suivre ainsi que la mise à disposition du réseau des chargés des affaires économiques et commerciales des missions diplomatiques et consulaires dans le monde. De manière générale, lors de cette rencontre, la question de la qualité des produits est posée et la connaissance des normes en vigueur dans chaque pays en plus des informations utiles sur les marchés en général (les prix, les règles spécifiques, la compétitivité, etc.) et la fiabilité des partenaires économiques en particulier (pour ne pas avoir de mauvaises surprises) fait partie du travail des futurs conseillers appelés à accompagner les opérateurs algériens. M. Benamra s'est également exprimé dans le débat et a réagi au cas d'un opérateur algérien installé carrément en Libye pour importer dans ce pays des produits algériens. Son expérience qui a consisté à s'installer dans un pays «en guerre» a retenu l'attention et, d'une certaine façon, l'admiration de tout les participants dont les diplomates. «Nous avons besoin de votre expérience», lui-a-t-on répondu d'autant plus qu'une rencontre entre opérateurs algériens et libyens a été, affirme-t-on, déjà programmée pour se tenir à El Oued. «Vu le contexte sanitaire difficile, nous avons préféré la reporter plutôt que de la bâcler», a ajouté le même cadre du MAE soulignant que l'intérêt réside non pas uniquement dans le courage de s'installer en Libye, mais dans les potentialités en termes de croissance que ce pays va développer à l'avenir pour se reconstruire. Ceci, en espérant que les contraintes générées par la pandémie de la Covid-19 dont la fermeture des frontières vont très vite se dissiper. Les bonnes relations entre les deux pays voisins et les efforts diplomatiques déployés par l'Algérie pour tenter de résoudre le conflit libyen ont été mises en avant comme autant d'atouts supplémentaires permettant de consolider davantage les relations en s'étendant au domaine économique. Les produits algériens auraient en plus une bonne réputation dans ce pays. La bonne nouvelle rappelée par ailleurs lors de cette rencontre concerne l'annonce par la Banque d'Algérie de «nouvelles modifications introduites dans la réglementation des changes» au profit des entreprises. Aussi, invitée à prendre la parole, une jeune femme, parmi ces conseillers économiques, a indiqué que les nouvelles dispositions ont pour objectif de réaliser dans un premier temps un volume d'exportations hors hydrocarbures à hauteur de cinq milliards de dollars (contre un peu plus de deux milliards actuellement, selon certaines sources). A noter que des rencontres similaires ont déjà eu lieu à Alger, Blida, Béjaïa, Bordj Bou Arréridj et Sétif. Advertisements