Le parc immobilier de la wilaya de Annaba compte plus de 800 logements squattés par des familles depuis plusieurs années. C'est ce qu'a déploré récemment le wali de Annaba en marge de la session ordinaire de l'APW. Ces logements sont principalement de type public locatif (LPL), dont la négligence des pouvoirs publics a encouragé cette situation. «Ce forfait ne date pas d'hier. Il remonte à 2018 en l'absence de décisions fermes de la part de l'ancien directeur de l'OPGI qui a préféré fermer les yeux face à ce dépassement ayant privé autant de familles éligibles à un logement public locatif», a expliqué un élu. La situation est alarmante puisque le wali a plaidé pour la réquisition de la force publique afin d'exécuter des décisions de justice, condamnant les squatteurs à la prison ferme avant de les sommer de libérer immédiatement les logements occupés. Il faut savoir que le wali a hérité de cette situation marquée par une anarchie dans la gestion des logements publics avec la complicité de quelques employés de l'OPGI. Force est de rappeler qu'il y a quelques jours, un habitant de la ville de Annaba a squatté un appartement, relevant du parc de l'OPGI, implanté à Bouguentas, dans la cité 5 Juillet 1962. Poursuivi en justice par l'OPGI pour occupation illégale d'un bien public, il a été condamné par le tribunal à une année de prison ferme, assortie d'une amende de 20 000 DA. Il a été également écroué pour ces faits pour purger la peine prononcée à son encontre. Aussi, dans la localité de Kherraza, commune d'El Bouni, lors d'une opération d'évacuation de logements squattés, il a été découvert parmi les indus occupants des familles étrangères, dont des Tunisiens et Syriens. Selon leurs propres aveux, elles ont été arnaquées par des escrocs professionnels dont les tentacules s'étendent jusqu'à la direction de l'OPGI Annaba. Advertisements