Autrefois, les activités artisanales dans La Casbah d'Alger étaient une caractéristique indissociable de la vieille médina, qui comptait des teinturiers, potiers, bijoutiers, boulangers, menuisiers traditionnels, dinandiers et autres artisans qui excellaient dans le travail de la soie ou la fabrication de lits à baldaquins, dits «Bnak El Qoubba». La Casbah d'Alger formait avec ses habitants et leurs activités du quotidien un microcosme homogène aussi bien social qu'économique. Aujourd'hui, l'ambiance chaleureuse et la convivialité que dégageait jadis ce labyrinthe d'artisans ne sont que souvenir, laissant place à un chantier de restauration des vieilles bâtisses qui menacent ruine. A La Casbah, les rapports des hommes avec leur milieu ont également besoin d'être restaurés. Aucune réhabilitation de la vieille médina ne peut se faire sans la prise en compte du volet économique qui est un élément prépondérant dans la sauvegarde de ce patrimoine séculaire. Il s'agit dans ce contexte de «revitalisation». C'est-à-dire d'un point de vu socioéconomique, de consolider la relation entre le patrimoine architectural et toutes les activités qui gravitent autour et qui lui donnent son cachet propre et surtout qui lui offrent une dynamique intrinsèque. Le processus conjugue la réhabilitation architecturale et urbaine du centre historique et la revalorisation des activités urbaines qui y ont lieu. La revitalisation urbaine englobe des opérations destinées au redémarrage de la vie économique et sociale d'une partie de la ville en déclin. Les enjeux économiques de la restauration de La Casbah doivent nécessairement s'articuler autour du renforcement des potentialités d'activités dans le secteur ainsi que la redynamisation de la médina par une diversité économique dans le domaine de l'artisanat et de l'animation culturelle. Advertisements