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Les vieux métiers, une fierté de la Casbah d'Alger
Publié dans Algérie Presse Service le 10 - 07 - 2011

ALGER - A la Casbah d'Alger, les vieux métiers, poumon économique et fierté de cette cité, ont le ''vague à l'âme'' avec la lente disparition des plus célèbres d'entre eux.
A Sidi M'hamed Cherif, en plein cœur de la vieille médina, avec sa petite mosquée du Saint marabout, tout près de ''Djamaa Safir'', des petits ateliers de bijouterie, de dinanderie, de menuiserie ou ceux dédiés au tissage de soie, qui rythmaient le quotidien de cette "Z'nika'', il n'en reste actuellement que très peu d'artisans.
La plupart sont "déterminés" à sauver un métier "qui agonise", estime Zineddine Kara-Bernou, fils et petits-fils de ''Kasbaouis '' né dans ce quartier et qui cumule une quarantaine d'années dans la menuiserie. Pour ce sexagénaire, héritier d'une lignée d'artisans menuisiers depuis plusieurs générations, les principaux problèmes auxquels font face les vieux métiers demeurent "l'absence de prise en charge" et le "manque d'encouragement et de mesures incitatives" à l'égard des artisans, dont les œuvres constituent "l'âme de toutes les cités historiques de par le monde".
"A la Casbah, les vieilles traditions ont disparu. Par exemple, les ruelles de Sidi M'hamed Cherif, ou de Sidi Ramdane, étaient très animées. Il y avait une multitude d'artisans qui travaillaient la soie (el harrarine), les dinandiers, les bijoutiers, les menuisiers traditionnels", se souvient ammi Zineddine, technicien chimiste de formation, mais qui a préféré abandonner tout pour se consacrer à ce métier d'art, celui de ses parents.
"J'aime la menuiserie, c'est pour cela que je n'ai pas hésité à prendre en main cet atelier qui appartenait à mon père, également menuisier, après avoir travaillé dans l'ex Société nationale des industries chimiques (Snic)", ajoute ce natif de la médina qui, encore écolier, s'est imprégné des techniques de la menuiserie auprès de son père.
''Ce métier a permis à nos parents et leurs parents de faire vivre leurs familles. Cela ne rapporte pas autant que si on était installés en ville, mais notre métier vaut pas le produit qui est confectionné dans notre petites échoppes, pas par la superficie de celle-ci'', estime-t-il.
Mais, depuis deux ou trois décennies déjà, et surtout depuis les années 1990, il y a un certain désintérêt de la part des jeunes à apprendre les métiers d'art, ce qui explique, à ses yeux, "la détérioration" de l'artisanat, ''tout comme celui de la vieille médina''. A cela, il faut ajouter la cherté et parfois le manque des différents types et formes de bois brut, nécessaire à la fabrication de différentes sortes de meubles et autres produits de menuiserie, comme les portes et les fenêtres.
"Il faut que l'Etat accorde davantage d'importance à la formation de plus de jeunes dans les métiers manuels, et notamment dans l'artisanat, en impliquant les artisans professionnels pour qu'ils prennent en charge ces jeunes dans le cadre de l'apprentissage", suggère ammi Zineddine, témoin de la dégradation dramatique que connaît la Casbah, cœur historique de la capitale.
La citadelle se meurt "Aujourd'hui, la première vue qui s'offre au visiteur de la Casbah est celle d'une cité qui se vide et qui perd son cachet jour après jour, tandis que par le passé, ses ruelles étaient vivantes et très animées", se rappelle-t-il.
Un métier, un art de vivre
Immortalisée par une miniature du célèbre artiste-peintre Mohammed Racim, Sidi M'hamed Cherif était un petit quartier commerçant extrêmement animé du fait de l'existence d'ateliers de menuiserie, de broderie, et même des commerces de fruits et légumes, ainsi que de nombreux ateliers de fabrication de lits de baldaquins, les fameux "bnak el koubba".
Ammi Zineddine, qui soutient qu'"une ville sans artisans est une ville morte", est prêt à relever le défi pour pérenniser le métier de la menuiserie à la Casbah d'Alger.
''La menuiserie ne mourra pas à la Casbah", lance-t-il fièrement, le regard plongé dans les poutres en bois, noircies par le temps et l'oubli, plusieurs fois séculaires, utilisées comme matériau de soutien des maisons par les bâtisseurs de la Citadelle d'Alger, il y a plus de six siècles.
Ville dans la ville, La Casbah d'Alger est également réputée pour ses vieilles ruelles, qui abritaient en fait toute une activité économique regroupée autour de ces vieux métiers, pour la plupart disparus : comme la rue Boutin, qui remonte de la Mosquée Ketchaoua, près de la Place des martyrs vers le marché de ''Djamaa Lihoud'' (place des juifs), est surtout connue pour abriter les seules échoppes à Alger où se vend aujourd'hui encore le savon fabriqué artisanalement, ''saboun D'zair'' (littéralement savon d'Alger).
Et puis à la Casbah d'Alger, dont les murailles protectrices ont depuis longtemps disparues comme ses magnifiques fontaines aux fines Zelliges, le souvenir de ces ''débaghines'' (teinturiers), ''fekhardjia'' (potiers), ''Malines N'hass'' (dinandiers) ou ''Siaghines'' (bijoutiers) et autres ''Khabazines'' (boulangers) hante encore les ''Zenkat Echitane'' (Rue du Diable), la Rue des Pyramides, de la Lyre ou ''Sabbat Lihoud'' (quartier des juifs), des noms qui résonnent comme un poème, un hymne à une époque qui fait partie du passé.


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