Les prix du blé reculaient jeudi à la mi-journée, sur fond de récoltes révisées à la baisse parmi certains grands pays exportateurs. Sur Euronext (vers 10h30 GMT), la tonne de blé tendre reculait de 50 centimes sur l'échéance de septembre à 253,75 euros, et de 2,75 euros sur l'échéance de décembre à 245,50 euros, pour un peu plus de 12 000 lots échangés. «Les exportateurs se concentrent avant tout sur les capacités actuelles de chargement des bateaux à l'export pour les commandes à exécuter. En effet, face à une récolte tardive et des qualités hétérogènes, les livraisons en zone portuaire demeurent complexes en ce mois d'août», a indiqué Agritel, ce qui explique la relative fermeté de l'échéance rapprochée de septembre. La tonne de maïs, elle, reculait de 1,50 euro sur l'échéance de novembre à 215,50 euros, et de 25 centimes sur l'échéance de janvier à 218 euros, pour une centaine de lots échangés. En fin de semaine dernière, le ministère américain de l'Agriculture a notamment revu en forte baisse sa projection de production de blé pour la Russie, à 72,50 millions de tonnes, contre 85 millions un mois plus tôt. Le ministre de l'Agriculture russe «maintient toujours son estimation de récolte de blé à 81 millions de tonnes», a souligné jeudi le cabinet Inter-Courtage dans une note. Les principaux analystes tablent désormais sur une fourchette comprise entre 76 et 77 Mt. La progression des cours a été favorisée par une remontée du dollar face à l'euro : «Le repli de l'euro face au dollar apporte un facteur de soutien au marché européen vers le débouché export. La baisse de l'euro amène mécaniquement un ajustement à la hausse des cours des marchandises d'importation, prix déjà élevés en raison des prix du fret», a souligné le cabinet Agritel dans une note. Le dernier appel d'offres de l'Egypte s'est toutefois soldé par l'achat de deux bateaux de blé roumain et un bateau de blé ukrainien. Advertisements