Les élèves du cycle primaire habitant au lotissement «Ali Sadek 3» dans la commune de Bordj El Kiffan suivent leur scolarité dans un établissement qui se trouve à 3 kilomètres de leur lieu d'habitation. Cette situation, qui pénalise en premier lieu les élèves ainsi que leurs parents ne semble paradoxalement pas susciter auprès des autorités locales un quelconque effet d'inquiétude. «Nos enfants effectuent le trajet, quatre fois par jour, ce qui totalise une distance de 12 kilomètres. Pour un enfant de six ans, cette distance est énorme. Durant ces vacances d'été, les autorités locales auraient dû penser au lancement d'un projet de réalisation d'une école devant épargner à nos enfants les difficultés du déplacement. Seulement rien n'a été fait», confient les parents d'élèves qui, dans une correspondance adressée au ministre de l'Education, affirment que leurs multiples démarches menées auprès des responsables locaux afin de régler le problème, n'ont servi à rien, «les responsables de l'APC de Bordj El Kiffan nous ont confirmé que toutes les mesures ont été prises pour l'aboutissement du projet de construction d'une école primaire au niveau du lotissement Ali Sadek 3. Le choix du site et le budget alloué pour le projet ont été dégagés. Cependant, l'opération a été bloquée à cause de l'instruction qui interdit toutes constructions sur les terres agricoles», peut-on lire dans le document. En attendant de concrétiser ce projet qui est, faut-il le préciser, d'utilité publique, ces enfants continueront, afin de rejoindre leur école, de traverser quotidiennement un tronçon de la RN5 considéré comme très dangereux, «les écoliers sont livrés à eux-mêmes. Ils s'exposent aux dangers des poids lourds, nombreux sur cette route, traversant la zone commerciale d'El Hamiz et son port sec. Cela sans compter le risque d'être agressés ou kidnappés et sur l'état lamentable de la chaussée, particulièrement en hiver», expliquent les parents. Le problème que connaissent ces élèves aurait été, un tant soit peu, tolérable dans la mesure où leur lieu de résidence était situé dans l'une des communes isolées de l'intérieur du pays, mais ces élèves et leurs parents habitent à une vingtaine de kilomètres de la capitale. Par ailleurs, on peut relever que lorsqu'il a été question de distribuer, à tort et à travers, des lots de terrain pour des particuliers qui en ont fait, des années durant, un fonds de commerce, il n'était pas question de mettre en avant le fait que ces terres étaient réservées à l'agriculture. Maintenant qu'il s'agit de réaliser un établissement scolaire pour des enfants qui ne veulent qu'étudier, on soulève cet argument. D'ailleurs, le peu de parcelles agricoles qui restent encore exploitées dans la commune de Bordj El Kiffan se compte sur les doigts d'une seule main, la dilapidation de ces dernières années en a réduit considérablement la superficie. Advertisements