Une trentaine d'employés de la Caisse nationale du logement (CNL) ont tenu hier leur quatrième sit-in devant le siège de leur direction à Bab Ezzouar, afin d'exprimer leur colère face à ce qu'ils qualifient de «campagne d'intimidation» de la part de leur direction. Ils dénoncent pêle-mêle le non-versement d'une prime annuelle à laquelle ils ont droit, l'arrêt de travail des contractuels, la mise en place d'un règlement intérieur jugé «répressif» ainsi que les obstacles qui sont dressés pour la création d'un syndicat. Cela fait plusieurs semaines que les germes de la colère fermentent, mais c'est le non-versement de l'avancement auquel ils ouvrent droit annuellement qui a allumé la mèche. «Les avancements dont les salariés bénéficient annuellement sont aujourd'hui remis en cause. Nous n'avons pas demandé d'augmentation de salaire, mais nous ne pouvons accepter de perdre nos acquis. D'autant plus que ce point est mentionné dans la convention collective et la direction n'a pas le droit d'y toucher», nous dit l'un des employés contestataires présent hier au sit-in. Et un autre de préciser : «Ils ont mis en place ce qui est appelé des PBI, les points de bonification indiciaire, destinés à un travail considéré comme exceptionnel. Or, depuis la création de la CNL, nous n'avons jamais effectué de travail exceptionnel. Nous avons des tâches routinières et répétitives. Le travail exceptionnel demandé n'a pas été spécifié. Quand bien même le travailleur voudrait accomplir ce travail pour obtenir des points, il ne saurait comment s'y prendre. La non-définition de cette prime a pénalisé tous les employés de la CNL.» Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements