Les différents chefs de service des directions de l'éducation nationale de dix wilayas du centre du pays (Alger, Blida, Médéa, Aïn Defla, Chlef, Tipaza, Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira) se sont rencontrés à Tipaza pour préparer la rentrée scolaire 2005-2006. La réforme du système éducatif a déjà touché les cycles primaire et moyen. En 2006, aura lieu le lancement de la réforme du cycle secondaire et technologique. L'objectif de cette conférence des wilayas du Centre consiste à recenser les besoins du secteur de l'éducation nationale pour la prochaine rentrée scolaire, en tenant compte des grandes orientations qui visent à assurer un enseignement équitable interwilayas, d'abord, et à l'intérieur de la wilaya, ensuite. Il s'agit d'offrir les mêmes conditions d'enseignement pour l'ensemble des élèves, que ce soit en zones rurales ou en zones urbaines. Les besoins d'ordre financier, ceux des postes budgétaires, figurent parmi les points abordés. La culture de la gestion saine des deniers publics, notamment en matière d'organisation et de rentabilité, doit également concerner le secteur de l'éducation nationale, condamné à s'impliquer dans le changement du contexte social et économique que vit le pays. Le ministère de tutelle est décidé à créer une coordination nationale entre ses départements centraux et ses structures décentralisées. Cette démarche exige une coordination entre les services de chaque direction. Pour garnir le succès à cette réforme, l'acte pédagogique nécessite la mobilisation de l'ensemble des responsables du secteur de l'enseignement de la même wilaya. Chaque établissement scolaire ne pourra plus disposer d'un personnel d'encadrement pléthorique ; par conséquent, il devra fonctionner selon un plan de charge défini, pour éradiquer les disparités en matière d'enseignants au niveau des établissements scolaires. La réforme du système éducatif a fait l'objet de plusieurs rencontres entre les responsables du secteur de l'éducation nationale. Les frictions constatées parfois entre le ministère de l'Education nationale et celui des Finances se situent aussi dans le chapitre des postes budgétaires. Chaque ministère est pourvu d'un état des lieux. Il est censé répondre aux exigences économiques pour le ministère des Finances et aux besoins des postes budgétaires pour le ministère de l'Education nationale. Chaque institution est tenue de se soumettre à sa feuille de route. La réforme permet de débusquer les anomalies et favorise l'assainissement de la situation. Beaucoup d'établissements scolaires sont dépourvus d'enseignants au moment où certains enregistrent un surplus, les élèves deviennent victimes de cette situation pas du tout claire. L'introduction de l'outil informatique au sein de tous les lycées et également dans 1000 collèges d'enseignement moyen permettra aux élèves de se hisser à un meilleur niveau. Pour le plan quinquennal 2005-2009, il a été décidé la réalisation de 1000 CEM et 457 lycées. Les participants à cette conférence régionale se sont répartis à travers quatre ateliers pour aller au fond des problèmes rencontrés au niveau de chaque établissement scolaire. « Organisation pédagogique et postes budgétaires d'enseignement obligatoire (primaire et moyen) » ; « Organisation pédagogique et postes budgétaires d'enseignement du secondaire » ; « Budget d'investissement (plan annuel 2006 et prévision d'ouverture 2005) » ; « Budget de fonctionnement des établissements scolaires », tels sont les thèmes des quatre ateliers. Le directeur de la planification du ministère de l'Education nationale dirige cette rencontre. Oran et Constantine ont déjà abrité les conférences régionales respectivement pour les wilaya de l'Ouest et de l'Est, tandis que les responsables du secteur de l'enseignement des wilayas du Suds vont se rencontrer à Ghardaïa au début du mois de mai.