Promouvoir le dialogue et la coopération entre les associations parisiennes et algéroises : c'est l'engagement pris hier par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, au deuxième jour de sa visite à Alger. Au siège de l'ex-CPVA, M. Delanoë a longuement écouté les exposés, quelque peu pédagogiques, sur les activités et préoccupations du mouvement associatif algérois. Ce qui ne paraît pas l'avoir trop dépaysé. « L'ensemble des préoccupations ressemble furieusement à ce qui se passe à Paris », a-t-il lâché avec son enthousiasme habituel. Pour créer des liens entre les deux sociétés civiles, le maire de Paris a invité des associations algériennes à assister, le 18 juin 2005, au printemps de la démocratie, une manifestation prévue dans tous les arrondissements de la capitale française afin de permettre aux Parisiens de se rapprocher de leurs associations et à celles-ci de se connaître ou mieux se connaître. Soucieux de l'« égalité » dans la coopération entre les deux capitales, M. Delanoë a exprimé son souhait de « piquer » des idées sur les expériences utiles. « Il y a eu en permanence une référence à des valeurs. Cela doit nous faire converger. Il y a beaucoup de femmes, c'est l'occasion d'affirmer ma solidarité avec les femmes qui veulent être des citoyennes », a-t-il souligné à propos des interventions des représentants des associations algéroises qui activent sur des registres aussi divers que la protection de l'enfance, la promotion des droits des femmes, la lutte contre l'analphabétisme... « L'Algérie d'aujourd'hui est attachante. Elle est sur la bonne voie », a-t-il ajouté. Le wali délégué de Sidi M'hamed, Abderrahman Boubekeur, a, quant à lui, présenté la nouvelle démarche de la wilaya d'Alger qui ambitionne de faire participer les citoyens à la gestion de leur cité. M. Boubekeur a indiqué que cette initiative répond à un vide juridique sur l'implication des Algérois dans les affaires de leur ville, une ville qui compte 5000 associations. Il s'agit, a-t-il expliqué, de créer des comités dans lesquels siègent des personnalités, des représentants d'association et ceux des autorités locales. « C'est une petite expérience, mais qui commence à porter ses fruits », a estimé le wali délégué de Sidi M'hamed.