Lors de sa rencontre avec la société civile, organisée hier au siège de l'ex-CPVA, Bertrand Delanoë n'a pas manqué de manifester son étonnement en constatant que les problèmes posés dans le Coville ont une ressemblance frappante avec les doléances des Parisiens. Le wali délégué de la circonscription administrative de Sidi M'hamed, qui accompagnait le maire de Paris, a présenté à ce dernier d'une manière succincte le rôle et les actions du Comité de la ville, une réunion hebdomadaire instaurée depuis l'installation du wali d'Alger, Addou Mohamed-Kebir, pour traiter de tous les problèmes ayant trait au bien-être des citoyens. Constatant que ce comité fonctionne d'une manière similaire à “la démocratie participative” que le maire de Paris organise régulièrement avec la société civile, M. Delanoë fera remarquer que les mêmes problèmes existent dans la mégapole française. “Notre souci majeur reste essentiellement la solution qu'on apporte pour soulager la population des tracasseries quotidiennes. Les émigrés ont tenu place dans ce cadre. Tout récemment, j'ai créé un café social au profit des chibani. Lorsqu'on met une société en mouvement, l'ensemble des démarches publiques changent”, dira-t-il. Les associations présentes en force ont exprimé, par la voix de leurs représentants, la contribution du mouvement associatif dans le règlement des problèmes des citoyens. “Je n'ai pas de réponse au traitement de la violence chez les jeunes ou de l'illétrisme ; mais si on peut vous épauler dans ce sens, nous n'hésiterons pas à le faire”, répondra-t-il à l'adresse des associations qui ont posé le sujet. Il affirmera aussi qu'il soumettra à son adjointe, Stéphane-Anne Hidalgo, la question d'organiser les liens entre Alger et Paris en lui demandant de faire le déplacement à Alger pour une réunion de concertation avec les responsables algériens concernés. Il invitera, enfin, à Paris une délégation algéroise à l'occasion du 18 juin dans le cadre de l'organisation du Printemps de la démocratie. A. F.