Des jeunes de la commune d'Aït Yahia Moussa ont bloqué la route nationale samedi dernier pour demander du travail. Située à mi-chemin entre le chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou dont elle est distante d'une vingtaine de kilomètres et celui de Draâ El Mizan, la commune d'Aït Yahia Moussa (ex-Oued Ksari) n'a pas connu un développement à la hauteur des sacrifices de ses enfants, dont Krim Belkacem a été l'un des plus illustres. Avec son relief montagneux et fortement recouvert de maquis, cette localité a été toujours le refuge des révoltés, qui avaient refusé de se plier au joug colonial, d'autant plus que tous les hameaux étaient impénétrables. A l'indépendance, la population adulte de la commune qui était constituée essentiellement de veuves, alors que les orphelines et orphelins se comptaient par centaines, durent quitter les camps où ils avaient été regroupés pour rejoindre leurs villages détruits pendant la guerre. Les citoyens de cette commune ont de tout temps essayé d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur sort en menant plusieurs actions. L'ex-parti unique a érigé le douar des Aït Yahia Moussa qui était auparavant rattaché à Draâ El Mizan en APC mais sans être dotée de moyens. Hormis le chef-lieu de la commune, tous les villages sont implantés dans les montagnes. La vie y est dure et les incendies des saisons estivales anéantissent chaque année une grande partie des oliveraies, réduisant l'activité des huileries. Avec l'aide du FNRDA, une centaine de fellahs ont obtenu des aides pour le greffage des oléastres alors que d'autres attendent de se lancer dans l'élevage ovin, caprin et bovin. Par ailleurs, le tourisme pourrait générer des centaines de postes de travail, l'atout principal étant la RN 25 qui longe Assif n'Tlata à travers des gorges très attractives.