Au terme d'un championnat harassant et non moins marathonien du fait de certains déplacements lointains au Sahara, et d'une concurrence féroce venant pour l'essentiel de l'équipe de Maghnia, les gars des Hauts-Plateaux de l'Ouest vont retrouver la superdivision qu'ils avaient quittée une saison auparavant. C'est finalement vendredi soir à l'issue d'une rencontre jouée à huis clos face au CRB Bougtob, où le onze local a été bien emmené par un Hamou des grands jours, que cette accession a été tardivement fêtée au sortir du stade par une foule en liesse. Les joueurs, dirigeants et staff de la JSM Tiaret, après un baroud d'honneur (6 à 0) face au malheureux adversaire qui jouait sa survie, ont été dignement acclamés. Des larmes de joie s'écrasaient ici et là et les félicitations pleuvaient par des « habbachs » en transe. Techniquement parlant, la JSM Tiaret devait cette accession au mérite des joueurs, au staff technique dirigé par Benamar que secondait Maïdi et surtout à celui qu'on surnomme le boss, le jeune Rachid Naâk qui semblait déjà lorgner, lui, d'autres perspectives à valoir au club qu'il venait tout juste de reprendre. Ce dernier nous déclarera en fin de match que « l'essentiel a été fait », et qu'il ne voudrait pas s'attarder sur les spéculations, car, surenchérit-il, « Ezzerga a acquis de haute lutte son titre et ce n'est pas les spéculations médiatico-sportives de mauvais aloi qui vont nous empêcher de savourer ce titre ». « Nous savons, dit-il, pourquoi toutes ces gesticulations. » « Certains, dira-t-il dépité, voudraient faire d'un événement sportif dédié à une personnalité politique nationale pour le confondre avec leurs propres ambitions, celle précisément d'une petite équipe. C'est dommage et regrettable que le football national en soit arrivé là ! » Des propos que Rachid dit « tirés de faits réels et têtus que l'opinion publique sportive nationale doit savoir ». Semer le doute dans les esprits ne servira à rien, car, a-t-il tenu à conclure, « il y a une réglementation à faire appliquer sans qu'aucune pression soit exercée. le reste n'est que foucade ! » Avec 73 points dans l'escarcelle, après 30 journées, la JSMT s'est classée tout bonnement à meilleure enseigne, avec un différentiel de 10 buts en étant meilleure attaque, meilleure défense. L'effectif du club étoffé par le recrutement du gardien Grabsi et de l'ex-joueur de Relizane, Djaousti, bien qu'ayant perdu son feu follet Messaoud, parti à Chlef, a fait bonne figure et son attaque a craché le feu sous l'impulsion d'un trio magique (Benzineb-Kermouzi-Hamou) qui est venu renforcer le revenant Zerouki. En défense, sous la houlette de Nabil Houari (ex-Bordj Bou Arréridj), la sérénité était de mise et le club a repris du poil de la bête après la venue du jeune coach Benamar, un diplômé en football qui a su manager son équipe, en dépit des lacunes flagrantes accusées du fait de turbulences nées à la suite du jet du tablier par Tahar Benferhat. Si à mi-parcours la JSMT avait un retard à rattraper sur Maghnia, c'est incontestablement durant la phase retour que le club a été intraitable avec aucune défaite, et en sus le plein.