L'an prochain Le salon international du livre de l'Oranie (Silor 2005) s'est clôturé vendredi, une journée qui a enregistré une affluence assez importante. Lors d'un point de presse organisé par M. Rezzoug, directeur de Somex, société organisatrice, celui-ci a estimé qu'en terme d'affluence, cette deuxième édition a enregistré une baisse de 20% par rapport au Silor 2004 qui a atteint les 100 000 visiteurs. La part du livre dit religieux a occupé 80% du volume global. On estime qu'il n'y a pas eu, cette année, de ruée vers ce type d'ouvrages particulièrement convoité auparavant. « Contre toute attente, le livre religieux n'a pas enregistré de ventes importantes », explique le directeur de Somex qui se basera sur le fait que seuls deux opérateurs égyptiens (gros fournisseurs de ce type de littérature), sur une quarantaine présents au salon, ont liquidé leurs stocks. Les entreprises algériennes qui ont occupé près de 1 400 m2 de surface d'exposition, n'ont réservé qu'environ 350 m2 (sur les 1 400 m2) au livre littéraire ou scientifique. On notera cependant l'intérêt qui commence à être accordé au livre parascolaire et au livre pour enfant. Une soixantaine d'élèves d'une école de Tlemcen ont rendu visite à ce salon en compagnie de la directrice de l'établissement et de quelques enseignants, une initiative jugée encourageante pour déplorer ensuite le manque d'intérêt accordé par les bibliothécaires, ceux de l'université notamment, mais aussi des collectivités locales soucieuses d'enrichir leurs bibliothèques communales. Soumis aux autorisations des ministères du Commerce, de la Culture et des Affaires religieuses, on pense qu'un cahier des charges est en train d'être élaboré pour limiter les introductions frauduleuses d'ouvrages prohibés. Le Somex s'engage, par ailleurs, à interdire, dès la saison prochaine, l'usage de l'audiovisuel. Cette année, la clause d'un niveau sonore acceptable n'a pas été respectée par les exposants. Certains usent d'images se référant directement au djihad et à la violence. « Ils nous ont eu par sentiment parce que les images diffusées se rapportent au combat du peuple palestinien », indique M. Rezzoug qui a décidé d'interdire aux prochains exposants de son salon l'usage de la vidéo ou du DVD pour attirer une clientèle potentielle. Somex s'engage également à bannir les intermédiaires, notamment étrangers, qui ne prouveront pas leur appartenance au domaine de l'édition et du livre.