A l'approche de la fin de saison, le conflit entre Mobistes rebondit. A deux journées de la fin de saison, ceux qui se présentent comme les opposants à la direction en place reviennent à l'assaut à travers une compilation de documents et déclarations signées par des membres de l'assemblée générale qui demandent la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. A cette revendication, le président Mustapha Rezki répond : « j'y suis, j'y reste ». Dans une volumineuse documentation parvenue à la rédaction, ceux qui prônent le changement à la tête des crabes soulignent : « nous, membres de l'assemblée générale du 13 avril 2005, dénonçons les violations de la loi, notamment le statut de notre association, par le DJS de Béjaïa et Mustapha Rezki pour l'organisation d'une fausse assemblée générale élective... Nous déposons plainte contre le DJS de Béjaïa, l'équipe dirigeante actuelle et les joueurs concernés par la violation de la loi, (ils auraient touché deux fois la prime de signature). » Le document est signé par des membres fondateurs, membres d'honneur, anciens présidents, dirigeants, joueurs, membres du bureau actuel, comité de supporters. Mustapha Rezki, visé au même titre que le DJS, ne semble pas enclin à lâcher prise, comme il nous l'a précisé, hier, au cours d'un entretien téléphonique : « personne d'autre que moi n'a le droit d'organiser l'assemblée générale du MOB. Je suis le président élu par l'assemblée générale qu'avait convoquée mon prédécesseur, Zahir Bennaï, et qui a avalisé sa démission. » Au cours de l'entretien, Mustapha Rezki rappela les circonstances qui ont présidé à son élection après la démission de Zahir Bennaï « intervenue au moment où une crise couvait au sein de l'effectif. Bennaï m'a demandé de le remplacer. Il a convoqué l'assemblée qui m'a élu comme unique candidat. Il y avait 366 membres ». Un des signataires du document fait remarquer : « dix jours après sa prétendue élection, soit le 26 octobre 2004, Mustapha Rezki a remis sa démission au DJS. Mieux encore, il a abandonné le club durant de nombreuses semaines au cours desquelles le MOB a disputé sept matches (USMH, USMBA, ASK, ASMO, SAM, ABS, HBCL). Que serait-il advenu du club si le comité qui a pallié son absence n'avait pas honoré toutes les charges financières (versement des salaires, primes de matches et de signature) ? Nous avons les attestations des joueurs qui font foi. Leklak, à lui tout seul, a contribué financièrement à hauteur d'un milliard et demi de centimes. Un beau jour, Rezki réapparaît et décide de verser à dix joueurs le même montant de la prime de signature que le comité provisoire leur avait versé. C'est du vol ou de la corruption ? Nous demandons l'intervention urgente du ministre de la jeunesse et des sports, Yahia Guidoum, qui a promis de mettre de l'ordre dans la maison du sport. » A priori, c'est l'avis des partisans du changement à la tête du MOB. En effet, dans l'une des déclarations transmises à la rédaction, on peut lire : « nous, membres de l'assemblée générale du MOB, attestons n'avoir jamais assisté à une assemblée générale élective (extraordinaire), les 14 et 16 octobre 2004, n'avoir jamais été invités à une AGE pour l'élection d'un président », accompagnée de nombreuses signatures de membres de ladite assemblée. Donc, c'est sur fond de bras de fer que les deux parties engagent le processus qui aboutira au changement prôné par l'opposition ou au maintien en l'état de la situation tel que le revendique le président en poste. De toute façon, l'été s'annonce chaud à Béjaïa, tant qu'aucune des deux parties ne semble disposée à faire de concession. Mustapha Rezki a annoncé la couleur : « l'AG se tiendra quand je le veux et conformément aux textes qui m'accordent ce pouvoir. Ceux qui ouvrent droit seront présents », précise-t-il. L'autre camp n'est pas du même avis. Jugez-en : « les membres de l'assemblée générale condamnent l'usurpation, la tromperie, dont fait l'objet le club depuis l'AG du 16 octobre 2004, ne reconnaissent aucune décision, ni représentation non effectuées dans un cadre réglementaire et transparent. De ce fait, l'élection de Mustapha Rezki est nulle et non avenue, conformément aux statuts de l'association. Les membres demandent à l'unanimité au DJS et aux autorités compétentes d'invalider la pseudo AG élective du 16 octobre 2004. »