L'université M'hamed Bougara de Boumerdès a organisé mercredi et jeudi derniers un séminaire sur « La capitalisation de la gestion du séisme du 21 mai 2001 » en partenariat avec les associations Touiza et Touiza solidarité. Des universitaires, des responsables d'institutions et d'organismes publics, des représentants d'associations humanitaires nationales, étrangères et mondiales ont pris part aux travaux de la rencontre. Partant du constat que « lors de ce séisme, un travail de grande qualité s'est effectué entre les pouvoirs publics et la société civile », les organisateurs de cette manifestation lui ont assignée l'objectif de « réunir tous les acteurs ayant participé à la gestion de cette catastrophe dans le but de capitaliser une expérience d'interaction exemplaire entre les deux parties ». Durant la première journée, les séminaristes ont examiné la gestion des premiers secours. La contribution des collectivités et des services d'urgences était le thème des interventions programmées dans la matinée. Aussi, a-t-on vu défiler des représentants de la santé, du Croissant-Rouge, des scouts et de Sonelgaz pour présenter les bilans de leurs actions. Durant le débat qui a suivi les exposés, les participants ont relevé « des failles auxquelles il faudra remédier à l'avenir ». Dans l'après-midi, les débats ont porté sur la mobilisation des associations humanitaires. Les travaux des ateliers ont été axés sur l'organisation des soins d'urgence, le sauvetage, l'appui logistique et le rétablissement des réseaux d'utilité publique. Le 2e jour était consacré à l'étude de la gestion de la reconstruction et de l'action de solidarité internationale. Aussi, des représentants de fondations de France, Cités unies de France, la Fondation Abbé Pierre, la municipalité de Roubaix et le vice-président de la commune urbaine de Lille ont rendu compte de leurs actions de solidarité envers les sinistrés. Puis, la gestion de l'après-crise et de la reconstruction ont été des thèmes débattus. M. Chibane, représentant du CTC, expliquera : « Désormais, toute construction, qu'elle soit publique ou privée, doit être soumise au contrôle et aux dispositions parasismiques. » La prise en charge psychologique des sinistrés a aussi été débattue. L'intervention psychosociale a été évaluée dans le but de capitaliser ce qu'elle avait de positif et de combler les lacunes à l'avenir. L'ex-directeur de l'action sociale de Boumerdès M. Derdèche, J. Mason de médecins du monde et F. Guergour de Triangle génération humanitaire ont donné leurs appréciations de la prise en charge psychosociale et de la solidarité en mettant en évidence les enseignements qu'ils tirent des « manques » constatés. Au demeurant, la capitalisation de la gestion du séisme passe par la mise en pratique des enseignements tirés des failles constatées à tous les niveaux, en amont et en aval de la catastrophe. A commencer par les normes de construction pour atteindre l'organisation des secours puis la prise en charge des sinistrés. Contrôler strictement les constructions, renforcer le partenariat entre les pouvoirs publics et la société civile, bien éduquer le citoyen pour prévenir les risques liés aux catastrophes sont quelques-unes des conclusions du séminaire.