Comme on le sait, cet hiver a été particulièrement rigoureux et pluvieux. Dans la wilaya de Guelma, la campagne agricole a été sensiblement affectée. De fait, de septembre 2004 à mai 2005, soit 9 mois, l'on a enregistré 692 mm de précipitations, dépassant la moyenne Seltzer, qui est de l'ordre de 635 mm, soit une différence de 57 mm. Trois mois ont été principalement pluvieux, novembre (177 mm), décembre (130 mm) et février (98 mm), ce qui a contraint les fellahs à faire des semis tardifs en matière de céréaliculture. En tout cas, pour cette campagne, la superficie emblavée en céréales est de 81 245 ha, soit moins que celle de l'année précédente qui était de 88 000 ha. Selon la direction des services agricoles, cette diminution est due à la reconversion des zones marginales. La superficie a tendance à diminuer en fonction du schéma directeur du périmètre irrigué Guelma-Bouchegouf (10 000 ha). Des 81 245 ha, l'on dénombre 54 785 ha de blé dur, 15 010 ha de blé tendre, 10 000 ha d'orge et 450 ha d'avoine. Toujours selon la DSA, de cette superficie globale, 33 245 ha ont été semés tardivement, « donc dans des conditions peu favorables en matière de rendement. » Outre cela, l'engraissement de fond n'a touché que 28 950 ha et le désherbage juste 30 675 ha, même pas la moitié. Cela est dû, nous dit-on, à la cherté des intrants, notamment des désherbants. Vu ces données, les prévisions de la production sont évaluées à la baisse, soit 800 000 q, (toutes variétés de céréales confondues), avec un rendement de 10, 09 q/h. On est très loin de la production de l'année précédente, qui était de 1 200 000 q. Les prévisions sont calculées selon la superficie de 79 260 h, car on a tenu compte de la superficie de 1985 ha qui sont non moissonnables pour cause d'inondations dues aux fortes pluies et favorisées par la configuration du sol. Pour la campagne moisson-battage, qui est prévue dans quelques jours, tout est prêt, sauf que, selon la DSA, « il est enregistré un déficit de 10 moissonneuses-batteuses au niveau de Bouchegouf, Hammam N'bail, Guelaât Bou Sbaâ et Khezaras ». Cependant, « il est attendu que ce déficit soit comblé par les renforts des wilayas limitrophes ».