L'Agence nationale pour le développement des petites et moyennes entreprises (PME) sera opérationnelle au plus tard début 2006, a annoncé hier le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, en marge de la 38e Foire internationale d'Alger (FIA). Le décret relatif à la création de cette agence, qui a été mise en place en mai dernier, a été publié dans le Journal officiel n°32. « On va saisir l'occasion de la loi de finances complémentaire pour la doter d'un budget de fonctionnement, pour la mettre en place effectivement avec un siège et une direction », a indiqué également le ministre. Sa mission consiste à fournir des services techniques et technologiques en faveur des investisseurs et des PME, a-t-il précisé. Dans le même sillage, le ministre a rapporté que la Caisse de garantie des crédits accordés aux PME sera opérationnelle en juillet. Cette structure dispose d'un budget de 30 milliards de dinars, a-t-il rappelé. S'agissant de la coopération avec le Maroc dans le cadre de son secteur, M. Benbada a fait savoir qu'une rencontre est prévue aujourd'hui au siège du ministère entre la présidente de la Chambre de l'artisanat d'Alger et les responsables de l'artisanat traditionnel au Maroc, présents actuellement en Algérie où il participent à la FIA après l'avoir longtemps boycottée. « Le retour de la participation marocaine est réussi. Nous espérons que c'est un retour définitif et durable. Les Marocains sont venus en force et même les autorités officielles marocaines ont contribué à cela. Il y a une complémentarité en matière d'activités artisanales. Nous encourageons ce rapprochement, qui sera bénéfique pour les opérateurs algériens et marocains, à travers une coopération intense et un échange commercial », a déclaré le représentant du gouvernement algérien à ce propos. Ainsi, les artisans algériens bénéficieront de la grande expérience marocaine dans le domaine. Selon Mustapha Benbada, « l'Algérie en a une, mais avec les vingt dernières années, avec les mutations économiques, l'artisanat traditionnel a été frappé de plein fouet. Actuellement, nous avons un programme pour le développement durable de cette activité. La coopération avec le Maroc va permettre de comprendre les raisons de ce retard. Le Maroc possède beaucoup de talents qu'il a préservés grâce à un dispositif de formation continue ». Le voisin maghrébin sera sollicité, par ailleurs, pour le développement de la transformation dans le secteur de l'agroalimentaire. « Avec le Plan national pour le développement agricole, l'agriculture a connu un grand essor, ces dernières années, et dans deux ans, la production agricole sera telle qu'il y aura un excédent par rapport aux besoins de la consommation locale. Le Maroc est prêt, dans le cadre de la coopération, pour nous aider à moderniser le secteur de l'agroalimentaire en Algérie pour en faire un créneau rentable », a affirmé à ce sujet le ministre. Enfin, le premier responsable du secteur de la PME a indiqué que les pouvoirs publics vont prendre une palette de mesures pour lutter contre la contrefaçon. Il a rappelé que, dans le cadre du programme de soutien à la croissance économique, un budget de deux milliards de dinars a été débloqué au profit du ministère du Commerce et il est prévu de consacrer une autre enveloppe pour prendre en charge cette question, notamment à travers la formation des agents concernés et des universitaires qui interviennent dans le contrôle de la qualité.