Miloud Chorfi et Abdesselem Bouchouareb, respectivement porte-parole du RND et chef de cabinet du secrétaire général du parti, ont réuni hier à Chlef des militants et élus de leur formation dans les wilayas de Chlef, Aïn Defla et Relizane pour leur parler de la réconciliation nationale, de l'alliance présidentielle et d'autres sujets d'actualité. Il y a lieu de signaler que les deux intervenants n'ont à aucun moment prononcé le mot amnistie, mais ils ont plutôt axé leur discours sur la « réconciliation nationale et ses bienfaits pour le peuple et la nation ». Est-ce en raison de la présence dans l'assistance de victimes du terrorisme, de patriotes et de GLD, issus d'une région qui a beaucoup souffert du terrorisme ? Certainement, dans la mesure où le porte-parole du RND, M. Chorfi, a tenu à rendre hommage aux services de sécurité et aux citoyens qui ont combattu les « forces du mal ». Abondant dans le même sens, l'autre membre de la direction nationale du RND, M. Bouchouareb, a déclaré : « La lutte contre le terrorisme fait partie intégrante de la réconciliation nationale. » Toujours concernant cette option, des voix se sont élevées dans la salle pour demander ce qu'elle signifie réellement, une interpellation qui en dit long sur la méconnaissance totale de la portée, des contours et objectifs des « initiatives de paix » initiées par le Pouvoir. Sur un autre plan, après avoir vanté « les mérites de l'alliance présidentielle », M. Chorfi a dénoncé le « tapage » fait autour de la suppression de la filière des sciences islamiques des matières enseignées dans le secondaire. Il a qualifié la réaction de « manœuvres politiques visant à nuire à l'action du gouvernement ». Abordant le volet organique du parti, M. Bouchouareb, a fait savoir que le RND compte « 11 000 cadres dont 3400 élus ».