Un citoyen septuagénaire, fils de chahid et père de onze enfants, crie à l'injustice après que son nom eut été enlevé de la liste des bénéficiaires de logements sociaux. Selon Mohammed Datoussaïd, « après différentes constatations des commissions chargées et après étude de mon dossier, mon nom a été inscrit sur la liste des bénéficiaires d'un logement social. C'est à ce moment là que le maire m'a privé de mon droit. » Cependant, ce citoyen reconnaît qu'en 1986, il a bénéficié d'un logement dans le cadre de l'auto-construction. Ce motif à lui seul peut justifier la décision du P/APC ou de la commission d'attribution. Toutefois, « dans un premier temps, j'ai accepté cela, mais quand j'ai appris que des gens dans le même cas que moi ont bénéficié de l'auto-construction et du logement social, je me suis dit pourquoi la loi est appliquée pour les uns et pas pour les autres ? » En fait, le combat de M. Datoussaïd consiste à connaître les motivations de son exclusion et le pourquoi de ces deux poids, deux mesures. « J'ai des preuves de tout ce que j'avance et je demande l'ouverture d'une enquête », martèle-t-il. Responsable de deux foyers conjugaux, M. Datoussaïd habite une masure où s'entassent quatorze membres dont des enfants en bas âge. Pour conclure, il dira, amer, « ce que je n'ai pas pu admettre, ce sont ces différentes attributions basées sur le népotisme, au détriment de toutes les lois et les droits des citoyens... » Malgré différentes tentatives, nous n'avons pu entrer en contact avec le président de l'APC de Béni Snous. Toujours est-il que les bénéficiaires ont occupé leurs logements la semaine passée...