Brève, mais déterminante passe d'armes avant-hier entre le wali et le promoteur Yahiaoui chargé de la réalisation des 60 + 40 logements LSP à la sortie ouest de la ville de Bouira. Au promoteur qui faisait valoir devant le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, en visite de travail dans la wilaya, que son projet de 40 logements LSP à cet endroit est validé par un comité technique, le wali a répliqué que le terrain en question est déclaré à haute valeur foncière, et qu'au titre de la loi qui s'y rapporte, il ne peut servir d'assiette foncière que pour des équipements publics, c'est-à-dire des écoles, des hôpitaux, etc. « Ce que dit le comité technique n'est pas le Coran. En revanche, la loi, c'est le Coran, et elle sera appliquée à la lettre, a-t-il martelé. S'il le faut, nous irons en justice », a-t-il menacé. Peu de temps auparavant, lors de la précédente session ordinaire de l'APW, le question concernant ce terrain déclaré à haute valeur foncière a été abordée. Et là, selon nos sources, c'était la direction des domaines qui croisait le fer avec celle de l'urbanisme et de la construction. Le responsable de cette dernière, exaspéré par les réserves émises par le directeur des domaines, qui devait lui paraître infondées et tout juste bonnes à freiner ses projets, aurait jeté à la cantonade : « Que l'on nous explique les critères qui permettent de définir un terrain à haute valeur foncière. » La loi est pourtant claire à ce sujet : on ne peut pas ériger un équipement public, comme un siège d'APC, par exemple, ou une poste, n'importe où, alors que pour les logements, si. Cinq sites à Bouira, dont le terrain où le promoteur Yahiaoui veut implanter son projet de 40 logements LSP, sont déclarés à haute valeur foncière. `