Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a effectué hier une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Annaba. Les 18 points qu'il a visités à Chaouli Belkacem, Boukhadra III, Bouzaroura, El Hadjar, Sidi Amar et Annaba lui ont permis d'avoir une idée sur les problèmes auxquels se heurte le secteur du bâtiment dans la wilaya. Tous les chantiers de logements LSL, LSP et rural sont en souffrance à différents degrés. Ils sont confrontés à un certain nombre de problèmes à l'origine de l'important retard enregistré. Malgré le règlement à terme de leurs situations, des entreprises usent de subterfuges ou d'arguments fallacieux pour tenter de se justifier devant la colère du ministre qui découvre pour la première fois le secteur en tant que ministre de l'Habitat. Pénurie ou cherté des matériaux de construction tels le ciment et le sable, les retards dans les versements des apports initiaux pour les logements ruraux sont des arguments largement avancés par les promoteurs privés et publics. Pourtant ils sont soumis à un cahier des charges qui détermine notamment les délais de réalisation. Des arguments balayés par le ministre qui a menacé de résiliation de contrat avec, de surcroît, des pénalités de retard. D'autant que les plans architecturaux qui lui ont été présentés sur les affiches ne lui ont pas plus. « Il faut faire de l'architecture avec art et manière. Allez voir les logements urbains. C'est un massacre urbanistique. Cela n'a pas suffi pour que les logements ruraux aient le même sort », avait martelé le ministre devant le directeur de l'agence foncière qui n'a pas pu situer les réserves dans un des logements ruraux.