A l'initiative de la maison de jeunes de Chemini, des journées d'information sur le suicide ont été organisées la semaine dernière avec pour principal objectif de sensibiliser la société sur les dangers du fléau et de la nécessité de le combattre. Il ressort des chiffres fournis à l'occasion par les services de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile au niveau de la wilaya de Béjaïa que durant l'année 2002, 42 cas de suicide ont été enregistrés alors que 34 personnes ont mis fin à leurs jours en 2003. Toutefois, l'année 2004 a été la plus dramatique avec 66 cas de suicide déplorés. Une approche purement théologique et moralisatrice a été développée au second jour de la manifestation, lors d'une conférence animée par un homme de culte, en l'occurrence M. Aouissat. Une autre conférence-débat a été animée par MM. Azibi et Slaouti, respectivement chargé de la prévention à l'hôpital Belhocine de Sidi Aïch et médecin à la polyclinique de Chemini. Le contenu était notamment axé sur l'aspect psychologique de la tentation suicidaire. « Le suicide n'est ni un acte de bravoure, ni un acte de faiblesse », dira M. Azibi pour balayer les raccourcis qui souvent sont arpentés pour analyser le phénomène, avant d'ajouter que « lorsqu'une personne attente à sa vie, ceci est symptomatique de l'absence ou de la dégénérescence des repères symbolisés, la famille, l'école et la société en général ». Enfin, l'on apprendra que le fléau vient en seconde position, après les accidents de la route sur la liste des causes de la mort chez la frange juvénile. En guise de prévention, les intervenants insisteront beaucoup sur le rôle primordial de la communication et de l'écoute dans la cellule familiale notamment.