Le malaise qui secoue le collectif des fonctionnaires de la direction du commerce de la wilaya de Tipaza ne cesse de prendre de l'ampleur. Ils ont tenu à préciser qu'ils défendent le secteur public d'abord et l'intérêt des citoyens et des commerçants ensuite. En effet, la section syndicale des fonctionnaires de la direction du commerce de la wilaya de Tipaza qui s'est réunie mercredi dernier a informé la Fédération nationale des travailleurs du commerce et du tourisme ainsi que le Syndicat national des fonctionnaires du ministère du Commerce des mauvaises conditions de travail qui se perpétuent et leurs conséquences négatives qui se répercutent dans l'exercice de leur mission. Selon nos interlocuteurs, les problèmes ont déjà été posés au responsable concerné, hélas, ils ne sont pas pris en considération. D'ailleurs, la détérioration de l'ambiance de travail est le résultat du climat tendu qui règne au sein de l'administration du commerce de la wilaya de Tipaza. Soucieux de l'efficacité dans le fonctionnement de leur administration, les fonctionnaires souhaitent que la confiance soit rétablie entre eux et leur responsable. Une demande d'audience a été adressée à leur responsable à cet effet. Le silence observé à ce jour a rendu le quotidien de ces fonctionnaires très pénible. La salle des échantillons des produits toxiques (phytosanitaires), saisis lors des missions, est devenue un endroit dangereux pour les employés de la direction du commerce. Les produits phytosanitaires demeurent toujours stockés dans ce bureau qui se trouve mitoyen avec ceux de la direction. Ces échantillons dégagent de fortes odeurs et entraînent des risques pour la santé des fonctionnaires. Ceux-ci s'interrogent aussi sur la disponibilité des moyens à mettre à la disposition de l'administration afin qu'elle puisse accomplir ses missions, selon les directives. Les travailleurs de l'administration du commerce ont décidé de ne plus utiliser leur véhicule personnel et les moyens de transport des voyageurs pour effectuer les missions de contrôle auprès des opérateurs. La section syndicale espère que leur administration applique l'article 3 du décret 03-178 du 15 avril 2003 fixant les conditions d'acquisition et d'utilisation des véhicules pour les besoins du service. A ce jour, les agents de contrôle sont livrés à eux-mêmes. Les employés de l'administration du commerce ne cachent plus leur mécontentement après avoir pris acte de leur marginalisation par leur administration en matière de formation. En effet, des lois et des textes réglementaires relatifs aux pratiques commerciales, à la concurrence et aux activités commerciales ont été promulgués. Au lieu d'être les premiers à s'imprégner de ces textes, nos interlocuteurs regrettent que leur direction organise des journées d'étude et de formation aux autres secteurs qui activent dans d'autres domaines. Or, les premiers concernés par l'explication de ces textes n'ont même pas été conviés pour bénéficier de la formation. Devant cette multitude de remarques, les représentants des travailleurs de l'administration du commerce de la wilaya de Tipaza espèrent être reçus par la directrice du commerce de la wilaya pour assainir le climat et prendre ses responsabilités.