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Sauvetage du site archéologique en péril
Tipaza Inspection d'experts de l'Unesco
Publié dans El Watan le 12 - 03 - 2006

En septembre 2005, les membres du CPM s'étaient réunis en Afrique du Sud et avaient maintenu leur décision en estimant que les recommandations émises en 2002, pour une réhabilitation sérieuse du site archéologique de Tipaza, n'avaient toujours pas été prises en considération.
Les eaux usées, les eaux pluviales, les incendies, la prolifération des habitations illicites à l'intérieur des sites, les constructions des routes et équipements publics et la pollution constituent des facteurs qui menaçaient de faire disparaître le patrimoine archéologique de Tipaza. L'Algérie avait remis par la suite à l'Unesco un dossier relatif à la situation physique du site archéologique de Tipaza. « Quand je suis venu à Tipaza en 2002 pour une expertise, je me souviens qu'il y avait une femme à la tête de la wilaya », nous confie l'ancien directeur de l'archéologie de la Tunisie et expert actuel de l'Unesco, spécialiste en patrimoine archéologique. « Malheureusement, son engagement d'honneur n'a pas été respecté. Naturellement, le CPM avait maintenu le classement de Tipaza sur la liste des sites culturels en péril », ajoute-t-il. Le classement en péril d'un site n'est pas une sanction, selon notre interlocuteur de l'Unesco. Même aux USA, en Allemagne et dans bien d'autres pays développés, des sites culturels sont en péril. Le Comité du patrimoine mondial est une institution internationale qui réunit les gouvernements qui l'avaient élu. Les membres du CPM décideront démocratiquement après les débats de tous les résultats des rapports techniques établis par les experts. Les membres de cette institution culturelle internationale avaient alors pris acte de la bonne volonté exprimée par les autorités algériennes à la suite de la transmission du rapport en ce début de l'année 2006. En vue de vérifier l'état du site, l'Unesco vient de déléguer trois experts pour inspecter les sites archéologiques de Tipaza et le Mausolée royal de Sidi Rached (Tombeau de la chrétienne). Il s'agit de Jean-Pierre Brown, Chaouche Azzedine et Baghli Sid Ahmed. En plus de l'inspection effectuée sur les différents sites de la circonscription archéologique de Tipaza, ils avaient tenu des séances de travail avec certains directeurs de l'exécutif de la wilaya et le wali, pour proposer les meilleurs moyens pouvant protéger ces sites archéologiques persécutés et menacés de disparition par l'homme et la nature. Le wali de Tipaza, dès son installation en 2004, avait été désagréablement surpris par l'inexistence du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur (PPSMV) des sites archéologiques et monuments historiques du patrimoine culturel mondial de Tipaza au niveau des différents degrés de l'administration impliquée. L'unique copie du PPSMV de Tipaza était jalousement préservée par la circonscription archéologique de Tipaza (CAT) qui avait transmis le document au chef de l'exécutif de la wilaya, pour s'imprégner de la situation. « Il faut rendre hommage à la responsable de la CAT, qui s'était battue toute seule durant des années pour essayer de protéger le site », affirment les deux experts de l'Unesco de la Tunisie et de la France. Le nouveau développement du tissu urbain de la ville de Tipaza devait impérativement être conçu en fonction du PPSMV. En juillet 2006, le CPM tiendra sa réunion à Vilnius (Lituanie). Le dossier du site de Tipaza sera de nouveau examiné. Le constat de l'équipe d'experts de l'Unesco est satisfaisant cette fois-ci. « L'approche et la volonté politique d'aujourd'hui sont différentes de celles du passé. Elles sont palpables », affirme J.P. Brown. « Les principales actions à mener à cours terme avaient été budgétisées, ce qui constitue d'abord une assurance. Ensuite, les outils législatifs et réglementaires opposables aux tiers existent actuellement en Algérie. Manifestement, les choses ont évolué dans le bon sens. Il ne reste plus aux directeurs de wilaya (hydraulique, travaux publics, urbanisme, culture, artisanat, planification et aménagement du territoire, industries et mines) qu'à respecter les échéances fixées par leurs secteurs respectifs. Ils nous ont exhibé les documents officiels. Toutes les volontés sont là pour prendre les mesures, en vu de faire disparaître le péril du site archéologique de Tipaza », conclut-il. Azzedine Chaouche évoque l'expérience similaire qu'il est en train de concrétiser sur le site d'Ankor (Cambodge). Transformer le site dortoir de Tipaza en site productif, rappelle l'expert de l'Unesco. Il est inadmissible de relever que le site est constitué dans son écrasante partie par des cafés et des commerces de pizzas et quelques hôtels. Tipaza est l'une des rares villes au monde qui est dotée d'un rempart qui date de la période antique du IIe siècle. D'ailleurs, compte tenu de ce que nous venons de constater, l'Unesco proposera d'abord une autre visite sur ces mêmes sites dans 6 mois. Ensuite, nous proposerons la création d'un Centre de formation méditerranéenne de patrimoine archéologique et artisanal et d'un Centre méditerranéen de la communication culturelle dans ce site ; car tout s'y prête, si le plan de développement de la nouvelle ville de Tipaza se réalise. A cet effet, ce nouveau plan de développement lui permettra d'assumer trois fonctions à la fois, administrative, culturelle et universitaire. Cette nouvelle volonté politique de la wilaya de Tipaza vise à assurer une sauvegarde durable et définitive du site archéologique de Tipaza qui fait partie de la liste du patrimoine culturel mondial de l'Unesco, conclut l'éminent archéologue tunisien et expert de l'Unesco depuis plusieurs années. Intervenant dans le cadre du site de Tipaza en péril, Icomos Algérie (Conseil international des monuments et sites) écrivait en 20003, « si l'on considère le fait que l'intérêt pour le patrimoine a enregistré un progrès considérable au niveau mondial, il est aisé de conclure que l'Algérie stagne sous l'inertie d'une sensibilité héritée et n'a pas développé ses propres facultés pour apprécier son patrimoine à sa juste valeur »... La loi promulguée en 1967, sous l'appellation ordonnance n°67-281, relative aux fouilles et à la protection des sites et monuments historiques et naturels, prévoyait des sanctions à l'égard des contrevenants. En dépit de l'existence de cette loi, le patrimoine n'a pas échappé pour autant aux violations flagrantes aussi bien de la part des pouvoirs publics que des citoyens. Des monuments ont disparu sur leurs propres décombres ou sous les nouvelles réalisations d'immeubles ou d'autoroutes. C'est le résultat de l'incurie, de la négligence,... Le patrimoine est ressenti comme un fardeau inutile et encombrant qui entrave la marche vers « le développement ». En ces temps qui courent, selon nos interlocuteurs de l'Unesco, le pays a intérêt à assurer l'avenir de son patrimoine en développant l'archéologie préventive, pour la rendre plus active afin de se maintenir dans le rythme du progrès et demeurer toujours vigilante lors des différentes étapes du développement de la ville. « On avait voulu à tout prix tenir compte de l'ancien plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du site de Tipaza qui est à l'origine de son classement sur la liste des sites en péril, alors que ce plan était destiné à protéger la ville coloniale et non pas le site archéologique de Tipaza », nous lance M. Betrouni, directeur de la restauration dans le département ministériel de Khalida Toumi, avant de rejoindre les membres de la délégation qui s'étaient dirigés vers une autre zone du site archéologique de Tipaza. Un pavé dans la mare. A la lumière du résultat pas du tout complaisant de la mission qu'ont effectués les trois experts de l'Unesco en Algérie du 5 au 7 mars 2006 (3 jours), le CPM tranchera lors de sa prochaine session du mois de juillet 2006, sur la question du maintien du site de Tipaza sur la liste des sites en péril ou sa réintégration dans sa liste initiale. Le plan d'aménagement de la nouvelle ville de Tipaza qui est à sa 2e phase, initié par le chef de l'exécutif de la wilaya, a laissé une bonne impression auprès des experts de l'Unesco. Quel sera le verdict du CPM ?

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