Ce sont 134 logements sociaux et 310 enveloppes d'aide à l'autoconstruction sont en attente de distribution dans la commune d'Aghribs. Ils doivent être répartis avant la fin de l'année en cours, selon des informations obtenues auprès des autorités locales. La population d'Aghribs attend depuis des mois l'affichage des listes nominatives des éventuels bénéficiaires mais le citoyen manque d'informations et d'orientation puisque les services concernés opèrent avec des notables des villages, une initiative qui a montré son échec sur le terrain. Concernant les logements sociaux dont la distribution relève désormais des prérogatives des services de la daïra, une brigade d'enquête avait entamé son travail il y a quelques jours, « une opération qui prendra fin vers le mois de septembre », indique-t-on. Les 110 logements à caractère socio-locatif sont réalisés entre 2001 et 2003. Actuellement, « aucun réseau n'est existant, ni assainissement, ni AEP, il y a juste des tronçons d'assainissement en attente », nous dit-on du côté des services de l'APC. Concernant l'éclairage public, « l'accrochage des luminaires est réalisé mais il n'est pas accordé au réseau basse tension », souligne-t-on. « En dépit de maintes demandes de prise en charge des travaux de viabilisation auprès des directions de la wilaya ainsi que de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), aucune suite n'a été réservée à ce jour », nous déclare-t-on. Aujourd'hui, c'est le point d'interrogation pour la plupart des citoyens. « On ne comprend toujours pas pourquoi on anticipe la répartition de ces logements vu ces lacunes flagrantes. Si ces logements sont distribués dans cet état, on risque de voir apparaître des épidémies », s'insurgent les postulants. Les 24 autres logements en promotion immobilière (APC/CNEP) transférés vers le socio-locatif feront aussi l'objet de distribution. Des immeubles dont la réalisation a été achevée en 1997 se retrouvent aujourd'hui dans un état de dégradation avancé. En dehors des logements sociaux, les aides à l'auto-construction donnent naissance à de graves spéculations. Les réclamations des citoyens atterrissent chez les services de l'APC et des services de la daïra et mettent en cause les méthodes de travail de nombre de comités de village qui auraient élaboré des listes où les plus nécessiteux n'y figurent pas. Les listes nominatives des futurs bénéficiaires ont été rejetées par les services de la daïra qui à travers une commission de recours a entamé l'étude des recours en écartant les comités de village dans cette opération. Cette mesure vise à éviter les erreurs qui ont provoqué des tensions dans les villages.