Le Centre d'enfouissement technique (CET) intercommunal de Tipaza a été construit sur un site argileux sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya. D'ailleurs, en raison de l'exploitation actuelle d'une carrière, l'expansion de ce CET est possible. Aujourd'hui, il s'étend sur une superficie de 12 ha. Quatre communes, en l'occurrence Tipaza, Sidi Rached, Bourkika et Ahmeur El Aïn, déversent quotidiennement 60 t d'ordures dans cette décharge publique. Viennent s'ajouter depuis quelques mois les ordures des communes de Aïn Tagouraït et de Hadjout, le volume des ordures « livrées » chaque jour est passé de 60 à 100 t. Il est prévu pour la wilaya de Tipaza la création de quatre CET, répartis dans les communes de Tipaza, Attatba, Douaouda et Cherchell. L'Etat a consacré une enveloppe de 180 millions de dinars pour la réalisation de ce CET qui est structuré en quatre lots. Les cinq communes affiliées à ce CET déversent leurs ordures dans le casier n° 2, qui est saturé à 70%. Dans l'état actuel de la situation, l'exploitation du CET peut durer 25 ans. La Société algéroise de viabilisation et de location (L'EPE/SPA Savial) s'était chargée de réaliser les trois premiers lots. Les travaux, qui ont débuté au mois de septembre 2004, ont été par la suite interrompus par les intempéries durant deux mois, ainsi que par la nature du sol argileux. Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement avait délégué des spécialistes pour expertiser à deux reprises les travaux. Aucune réserve n'avait été formulée par l'équipe des experts du partenaire allemand GTZ. C'est à la suite du constat positif des expertises que la Banque européenne d'investissements (BEI) avait accordé un financement de 170 millions de dinars, une enveloppe financière destinée à achever le reste des travaux, entre autres, le verdissement du site et doter les APC de Tipaza, Bourkika, Sidi Rached et Ahmeur El Aïn d'équipements de matériels spécifiques de collectes et de transport des ordures. Le futur CET d'Attatba, qui s'étend sur une superficie de 6 ha, vient de bénéficier d'une enveloppe de 200 millions de dinars. En raison des problèmes liés à l'indisponibilité des terrains, la wilaya de Tipaza attend toujours des propositions réalistes des APC de Douaouda et de Cherchell pour le lancement des études pour d'autres projets. Le volume des ordures et des gravats ne cesse d'augmenter d'une manière très importante dans une wilaya à vocation touristique. La construction des 4 CET constitue la première étape pour maîtriser la situation en matière de traitement des déchets solides, avant de passer à une autre étape qualitative, qui vise à protéger le territoire de la wilaya de Tipaza d'une pollution qui risque de mettre en péril les paysages paradisiaques de ce bout du bassin méditerranéen.