Selon une pétition d'une centaine de signataires qu'ils ont adressée au P/APC et dont ils nous ont fait parvenir une copie, les habitants du quartier Chabani de Bou Saâda, notamment ceux longeant la route de Biskra, pataugent depuis des années dans un magma composé d'eaux usées, de rejets de toute nature, et subissent le diktat d'un particulier pour qui quartier et habitations sont devenus des déversoirs, sans que aucune autorité réagisse. « C'est un particulier, propriétaire d'une station de lavage et d'une piscine, qui est à l'origine du milieu insalubre qui s'est incrusté au milieu de nos habitations », nous dira M. Abdelmalek, dont la maison baigne dans les eaux visqueuses et nauséabondes d'un étang, né justement des continuels déversements, ce que nous avons constaté. L'étang répandant odeurs nauséabondes et liquides hétéroclites et noirâtres est à l'origine, a soutenu M. Abdelmalek, de la prolifération de maladies de la peau notamment la leishmaniose, chez les enfants particulièrement et pourrait générer des maladies respiratoires. Cette masse sombre et visqueuse flirte avec les habitations, sans que aucune réaction vienne des services compétents. « Les autorités sont informées, dira M. Abdelmalek, elles ont même constaté de visu la situation, mais n'ont rien fait. »