Des enseignants, fraîchement sortis à la retraite, nous ont fait part de leur désappointement lors du premier versement des allocations familiales, lesquelles sont estimées à 300 DA par enfant à charge. Ces mêmes enseignants, dont les salaires ont connu plusieurs revalorisations depuis 1995, percevaient avant la mise à la retraite 600 DA par enfant, bien que leurs traitements aient dépassé la barre des 15 000 DA. Ceux qui se sont rapprochés de la caisse de retraite pour des explications se sont vu dire que seuls les retraités, dont la rente est inférieure à 15 000 DA, ouvrent droit à des allocations de l'ordre de 600 DA par enfant à charge. C'est là que le bât blesse car cette mesure pénalise certains retraités et en favorise d'autres. Pour être plus explicite, ce sont les fonctionnaires les plus gradés qui en font les frais. Un exemple concret pour illustrer cette mesure : deux rentiers percevant l'un 14 900 DA et l'autre 15 100 DA, ayant à charge chacun quatre enfants. Le salaire du premier allocataire, après attribution des AF, atteindra les 17 300 DA, tandis que le second ne percevra qu'une rente de 16 300 DA, soit une différence de 1000 DA. Cette mesure n'est-elle pas discriminatoire, surtout envers les enfants, car comment expliquer à son fils que l'Etat lui attribue 300 DA, alors que le fils du voisin bénéficie d'une allocation de 600 DA ? Les pouvoirs publics voudraient-ils bien daigner réparer cette « injustice », car dans aucun pays au monde un enfant n'est favorisé au détriment de l'autre. Les enseignants espèrent bien être réhabilités dans leurs droits, surtout si le partenaire social qu'est le syndicat de Sidi Saïd se saisit de l'affaire. « En 1995, toucher 15 000 DA était une paie énorme, mais en 2005, que représente cette somme ? », s'interroge un retraité. A toute question il y a une réponse. C'est ce que souhaite tout rentier de l'enseignement.