Le doyen des clubs sétifiens, qui a animé la finale de la coupe d'Algérie, est confronté actuellement à une terrible crise interne qui risque en perdurant de mettre en péril l'existence même d'un vivier de talents qui végète dans une division qui ne reflète ni le statut ni les potentialités des Grenats divisés, pour on ne sait quel dessin, en deux ailes. 94 sur les 135 membres que compte l'assemblée générale demandent à travers une pétition le départ du président et de son groupe qui ont, selon les opposants, échoué dans leur mission. Ces derniers considèrent que la dernière déclaration du trésorier général, qui s'est attaqué aux anciens joueurs « génération 1975 », est la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà plein. Le point inhérent à la situation financière des joueurs, qui sont convoités par de nombreux clubs huppés, n'a pas été occulté par les pétitionnaires qui constatent, disent-ils, à leur dépens, la saignée. « Le comité directeur n'a rien fait pour retenir les cadres qui sont à l'instar de Mouyet, Mellouli et Bouadam partis monnayer leur talent à l'ASO, l'OMR et l'ESS », disent-ils. Lamnaouar Belaliet, président du club qui a animé mardi, en fin de journée, un point de presse, réfute en bloc et considère les griefs de l'opposition comme de l'agitation de personnes intéressées ni plus ni moins que par la reluisante situation financière générée par le parcours en coupe. Le boss des Grenats dira : « L'équipe est actuellement confrontée à divers problèmes. La démission du trésorier général qui est cosignataire complique davantage notre mission. On ne peut de ce fait engager la moindre dépense. La Direction de la jeunesse et des sports (DJS) a été saisie, et ce, pour trouver une issue réglementaire à ce problème. La question de la domiciliation de l'équipe au 8 Mai 1945 en lieu et place su stade Guessab, dont l'environnement influe négativement sur l'équipe, a été soulevée. Si je n'obtiens pas une réponse positive dans les prochains jours, je serais dans l'obligation de remettre dès samedi matin ma démission à qui de droit, car je n'ai nullement l'intention de mettre en péril l'avenir du club faisant l'objet de la convoitise d'opportunistes qui ne s'inquiètent pas du sort de l'USMS qu'une fois ses caisses enflouées par plus de 20 millions de dinars », souligne le numéro un usmiste qui boucle sa déclaration par une question : « Où étaient ces gens-là quand les caisses de l'USMS étaient vides ? »