Dix litres d'eaux usées sont déversées dans la mer, chaque seconde, à Oran. Du côté de l'APW, on vous le dit sur tous les tons. En clair, on se remue, on s'active, voire, on recommande des mesures frappées du sceau de l'urgence. Objet de toutes les cogitations : l'environnement. L'APW de la deuxième métropole du pays a passé en revue, lors de sa dernière session, le dossier crucial de l'environnement. Sur ce registre, s'étalant sur une cinquantaine de kilomètres, la baie côtière Ouest, comme celle de l'Est sont à couper le souffle : Ces deux reliefs côtiers sont tout simplement en péril. Bien au-delà de la dépollution atmosphérique, l'APW souligne l'urgence de « la protection de ces sites naturels », observe le rapporteur de la commission de l'environnement. Alors que plusieurs textes, relatifs à la protection de l'environnement, ont été élaborés en 1999, la ville d'Oran s'interroge sur son devenir. L'APW veut sauter sur l'opportunité pour émettre toute une batterie de recommandations afin de sauvegarder l'environnement. Il s'agit entre autres, de « doter la wilaya d'équipement de mesure de la qualité de l'air, d'élaborer un plan de protection de l'environnement, de mettre en place des mesures techniques de prévention contre la pollution de l'air par la multiplication des stations GPL, de la création de services municipaux de répression des pollueurs ainsi que la révision à la hausse des subventions municipales consacrées à la protection de l'environnement. » La baie côtière Ouest, un chef-d'œuvre de la nature, est menacée par les rejets quotidiens d'eaux usées. Comme ne cesse de le soutenir nombre d'associations environnementalistes, il faudrait aller dans le sens « du désengagement de l'Etat au profit des collectivités territoriales, de tout un ensemble d'outils de dépollution. » L'urgence est en outre, de mettre en place « des stations de filtrage et de recyclage qui sont inexistants, en dehors des projets en chantiers ou en cours d'études dont le groupement d'assainissement du grand Oran. » Il y a urgence car les chiffres relatant le niveau de pollution sont effarants. Quelque 24 624 tonnes de matières grasses et 8 474 tonnes d'azote et de phosphore sont déversées, annuellement, dans les ports, pendant que 2 270 tonnes de matières pétrochimiques sont déversées à Arzew. Ainsi, après l'élaboration et l'adaptation des textes, l'heure est, plus que jamais, à l'application.