En préparation de la saison estivale, la commission de l'environnement de l'APW a entamée un programme d'inspection sur la corniche pour s'enquérir de la situation générale du littoral Oranais. Lors de la session ordinaire de l'APW, il a été longuement question d'un litige qui oppose la commune d'El Ançor au complexe touristique concernant l'exploitation d'une voie d'accès vers la plage. Selon Semcha, président de la commission de l'environnement au niveau de l'APW, « le maire d'El Ançor avance deux griefs à l'encontre du Complexe des Andalouses. Le premier a trait à la revendication d'une voie d'accès située sur la face Sud du complexe, qui sert d'accès à un centre de vacances et à la plage. Cette voie est utilisée, durant la saison estivale, par le complexe comme un parking. Le maire revendique sa récupération et son exploitation en une aire de stationnement pour renflouer les caisses de sa commune. L'autre grief concerne la station d'épuration du complexe qui, semble-t-il, participe à la pollution de la plage. » C'est dans ce contexte, ajoutera notre interlocuteur, « que notre visite s'inscrit, pour faire un état des lieux et voir de visu la situation ». Ceci étant dit, l'on saura que le wali aurait instruit la direction des domaines pour faire des recherches sur le véritable propriétaire de cet espace, objet du conflit entre le maire d'El Ançor et les gestionnaires du complexe des Andalouses. Surenchères autour d'une route Contacté à cet effet, le directeur du complexe touristique sus cité nous confiera : « La voie, objet du litige, est une propriété du complexe des Andalouses. » En effet, le plan cadastral et l'acte de propriété, dont des copies sont en notre possession, spécifient clairement que l'accès en question est une propriété du complexe touristique des Andalouses. Le plan cadastral, spécifie, par une délimitation à l'encre rouge, le pourtour de la propriété du complexe et l'acte de propriété (dépôt n°110/3350, transcrit au bureau des hypothèques d'Oran le 24 octobre 1983, volume 1190 n°78), il y est mentionné : « Déclarant vendre en toute propriété et usufruit à la société nationale algérienne de tourisme et d'hôtellerie (Sonatour), remplacée ensuite par Altour. La propriété est délimitée au nord par la plage et le domaine maritime, au sud par un terrain agricole, à l'est par la CAPAM Si Hansali et, enfin, à l'ouest par le centre de vacances des PTT. » Pour ce qui est de la station d'épuration, l'autre point litigieux, notre interlocuteur nous dira : « Elle est fonctionnelle et les rejets qu'elle produit sont utilisés pour l'irrigation des terrains limitrophes. » Et d'ajouter : « Même dans le cas où les rejets sont déversés dans la mer, c'est une eau distillée qui ne contient aucun polluant. » En tout état de cause, à l'approche de la saison estivale qui, pour rappel, draine des millions de visiteurs, personne ne gagnerait à ce que des partenaires locaux, une autorité locale et des opérateurs économiques s'entredéchirent pour une question d'une évidence incontestable.