Prévue à partir de demain, et ce, jusqu'à jeudi (20 et 21 juillet), la grève des travailleurs des sociétés publiques d'impression n'aura finalement pas lieu. La coordination des syndicats des imprimeries, relevant de la Société de gestion des participations (SGP) presse et communication (Anep, SIA, SIO, SIE, Enag, Simpral, Enap), a décidé de geler cette action. Cette décision a été prise, hier, lors d'une réunion qui s'est tenue à l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), à Réghaïa, entre les deux parties en conflit - la coordination et la SGP presse et communication - à laquelle ont pris part tous les secrétaires généraux des sections syndicales des entreprises suscitées, l'union de wilaya d'Alger et la Fédération nationale de l'enseignement supérieur, culture et information (UGTA). Cela suite à un accord qui a été conclu entre les deux parties et dans lequel, selon Dameche Mouloud, secrétaire général de la coordination des syndicats des imprimeries, « le président de la SGP, M. Souames, s'est engagé à prendre contact avec les PDG des entreprises concernées pour ouvrir des négociations avec leurs partenaires sociaux successifs ». Selon notre interlocuteur, une instruction sera donnée par la SGP dès demain à tous les PDG pour engager un dialogue avec le partenaire social à l'effet de solutionner les revendications mises en avant par chacune des entreprises ayant brandi le mot d'ordre de grève, notamment la SIO, la SIE et la Simpral. Ces revendications sont relatives, entre autres, à des augmentations salariales, la revalorisation des indemnités, les avantages pour les départs en retraite et la situation des entreprises. Pour revenir à la genèse de ce conflit, selon M. Dameche, tout a commencé lorsque une plateforme de revendications a été déposée le mois d'avril dernier auprès de la SGP. Doléances qui sont restées lettre morte. « Nous avons fait plusieurs démarches, mais sans résultat. Ce qui nous a poussés à déposer un premier préavis de grève pour le 22 juin dernier », a indiqué M. Dameche. Mais l'intervention de l'union de wilaya d'Alger et de la Fédération nationale de l'enseignement supérieur, culture et communication a permis de geler ladite action. Une réunion était prévue pour le 12 juillet dernier, mais n'a pas eu lieu en raison d'une mésentente. Ce qui a alors poussé une nouvelle fois la coordination à déposer un autre préavis de grève pour les 20 et 21 juillet. Ghoumraci Fodhil, chargé de l'organique au niveau de la Fédération nationale de l'enseignement supérieur, culture et information, regrette que la réunion du 12 juillet dernier n'ai pas eu lieu, ce qui aurait pu éviter, selon lui, le préavis de grève. Selon lui, « on est tombés d'accord à ce que les négociations soient entamées au niveau de chaque entreprise ».