L'affaire est révélée par El Khabar dans son édition du mercredi 20 juillet. Des caméras de surveillance seraient planquées dans plusieurs endroits du ministère chargé des Relations avec le Parlement, perché sur les hauteurs d'Alger. Nos confrères rapportent que, début juin 2005, l'actuel ministre, Abdelaziz Ziari, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a alerté la police, qui aurait débusqué les indiscrets œils électroniques placés dans le bureau du ministre et à la salle à manger. Les caméras seraient reliées à un appareil central, trouvé dans les cuisines du ministère. Le ministre, selon El Khabar, a demandé à l'ancien directeur de l'administration de déposer sa démission. Ce dernier a été mis sous mandat de dépôt. Nos confrères indiquent également que des membres du cabinet du département ont été évincés par le ministre. Le journal révèle aussi que l'ancien locataire du ministère, Mahmoud Khoudri, passé depuis mai 2005 à l'Industrie, avait déposé plainte. L'adjoint du directeur des moyens du ministère a été également placé sous liberté conditionnelle dans cette affaire depuis le 26 juin dernier. L'avocat de ce dernier, Farouk Ksentini, contacté hier, a expliqué que l'ancien ministre avait demandé à placer des caméras de surveillance au sein du ministère. « L'actuel a trouvé qu'il était bizarre de trouver ainsi des caméras et a ouvert une enquête administrative puis a déposé plainte. La société qui a fourni le matériel l'a fait sous la responsabilité du directeur du matériel », a expliqué l'avocat. Ce qui aurait intrigué l'actuel ministre serait le fait que la caméra placée dans la cuisine était difficilement visible. Affaire à suivre.