La capitale compte 200 rues portant des appellations datant de l'époque coloniale et qui n'ont toujours pas été rebaptisées. D'après nos sources auprès du service d'urbanisme de la wilaya d'Alger, « ces rues peuvent être considérées comme sans nom ». Et d'ajouter : « Dans certains cas, les appellations toujours en vigueur sont celles de personnalités ayant causé du tort au peuple algérien et doivent de ce fait être changées. » Il convient de signaler que, depuis 1984, les opérations visant à donner des noms algériens aux rues de la capitale sont devenues de plus en plus rares. « Entre 1962 et 1984, les autorités ont lancé plusieurs actions visant à renommer les rues d'Alger, mais à partir de l'année 1984, très peu de rues ont été rebaptisées », précisent nos sources. Par ailleurs, plusieurs dizaines d'édifices publics construits après l'indépendance n'ont pas de nom. « De nombreuses écoles et centres médicaux construits durant ces dernières années ne portent aucun nom », signalent nos sources qui rappellent que « le décret présidentiel numéro 104 de l'année 1997 est très clair à ce sujet puisqu'il stipule que toutes les rues et tous les édifices publics doivent avoir des appellations propres ». On nous informe, néanmoins, que pour remédier à ce problème, l'administration de la wilaya d'Alger vient de prendre la décision de rebaptiser les rues et les édifices portant des noms coloniaux ou n'ayant pas d'appellations distinctives. « La question est actuellement à l'étude et des actions devront être entreprises bientôt », informent nos sources. Il faut dire que plusieurs artères ou édifices sans appellation représentent un véritable casse-tête lorsqu'il s'agit de trouver une adresse précise. Il est à noter, en outre, que la capitale compte aussi 700 nouvelles cités portant des appellations numériques, telles que les 1200 Logements. Les numéros que portent ces cités leur ont été attribués par les entreprises ayant pris en charge leur construction. Il s'agit, en fait, d'appellations de chantier qui ont été maintenues par la suite. Ces « noms » peu communs n'aident pas non plus à trouver les adresses recherchées.