Demain, le RC Kouba se rendra dans la ville de Aïn Draham (Tunisie) pour effectuer un stage de 15 jours. Un stage très important et nécessaire, comptant pour la seconde phase de la préparation globale, en prévision de l'exercice prochain. La délégation koubéenne forte de 33 personnes, dont 27 joueurs, se déplacera par avion en premier lieu à destination de Annaba, avant de rallier par route, le lendemain, la ville de Aïn Draham. Pour ce déplacement très important, la direction du club de Kouba est appelée de nouveau à casser sa tirelire, après la coûteuse opération de recrutement. Selon Nacer Bouitaoune, membre la commission de recrutement, « cette opération a coûté les yeux de la tête aux membres de la direction du club qui ont consenti de gros efforts pour mener à bien celle-ci ». Contrairement à la saison précédente, cauchemardesque sur le plan technique, la direction du club n'a pas voulu rester en rade en matière de recrutement. Et pour ce faire, les hommes qui composent actuellement la direction du club ont mis la main à la poche pour étoffer le staff technique (Laroui et Hadj Youcef) d'une pléiade de nouvelles recrues : Zerrouk, Gaïd, Guesba (MCEE), Hidouci (ASK), Torchi (ESS), Boukhendja (SAM), Aït Ben Ali (IRBKEK) et probablement Bougandoura (ISMAB) et, dans le sillage, renégocier avec l'ensemble des anciens joueurs. Une opération fortement coûteuse qui, selon notre interlocuteur, « frise le milliard et demi de centimes ». Face à cette situation de dépenses sans contrepartie, l'actuel bureau dont les caisses sonnent creux refuse tout de même d'actionner la sonnette d'alarme, mais dans l'entourage du club, « les notables en particulier, des voix s'élèvent et s'interrogent sur l'absence remarquée des autorités locales ». Ces derniers, semble-t-il, n'ont cure des besoins actuels du club phare de la commune, car, dit-on dans les cercles sportifs koubéens, « ils sont occupés par les doléances du club voisin, le Nasr d'Hussein Dey ». Face à cette montée soudaine au créneau des supporters koubéens et surtout cette mise à l'index des autorités locales, jugées « complaisantes », la direction du club tente de relativiser les choses : « Quelles que soient les motivations des responsables locaux et de certains élus en particulier, il est malheureux de constater l'absence quasi-totale du premier responsable de la commune en cette période très importante. » « Ailleurs, dans les autres communes, toutes les autorités locales par fierté et par devoir s'impliquent moralement et matériellement derrière le club pour des prises de responsabilités majeures, que hélas, nous n'avons pas la chance de voir à Kouba. Tout le monde à Kouba souhaite une grande équipe. Mais, dans la réalité des faits, ils se comptent sur le bout des doigts ceux qui font l'effort positif pour aider le club à retrouver son lustre d'antan. Les hommes qui gèrent actuellement le club font de leur mieux », soulignent les membres du bureau du RCK.