La chambre de résolution des litiges (CRL), en voie d'installation, sera bientôt lancée dans le bain. Elle aura du pain sur la planche. Le basculement des joueurs du statut d'amateur à celui de professionnel va induire de profonds bouleversements au niveau de la plus haute hiérarchie de la pyramide du football national. La chambre de résolution des litiges est appelée à faire des arbitrages dans les conflits et litiges qui ne manqueront pas d'alimenter l'actualité footballistique au cours des prochains jours. Les dossiers de demande de qualification commencent à affluer au siège de la Ligue nationale de football. Celle-ci ne va pas attendre la mise sur pied de la chambre de résolution des litiges pour entamer son travail. Au fur et à mesure que les dossiers arrivent à Dar El Beida, ils sont traités au cas par cas. Selon une source proche de la Ligue nationale, « des demandes de qualification ont été rejetées parce qu'elles ne sont pas complètes et conformes à la réglementation ». Les gestionnaires de la future ligue professionnelle ont pris soin de baliser le terrain en refusant tout dossier contenant une licence en cours de validité (2006). Le passage de la durée de l'engagement consigné sur la licence (pluriannuelle) au contrat professionnel ne se fera pas sans « dégâts ». Des joueurs seraient (déjà) en infraction dans la mesure où ils ont sollicité une qualification, alors qu'ils l'avaient avec un autre club. Ils sont passibles d'une suspension de plusieurs mois et restent qualifiés au sein de leur club d'origine. Les clubs disposent encore de trois semaines (15 août prochain) pour déposer les demandes de qualification. Il est fort possible que ce délai soit prolongé de quelques jours pour permettre aux clubs et aux joueurs de régulariser leur situation. A priori, les difficultés sont à venir, si l'on considère les réclamations enregistrées ici et là, que ce soit par les clubs ou les joueurs. La ligue n'est plus habilitée à trancher dans ce type de litige. Ce rôle, conformément aux directives de la FIFA, revient à la chambre de résolution des litiges. La mise en place de cet organe urge. Pour l'instant, il est à moitié constitué. En effet, sur les cinq membres qui doivent le constituer, deux seulement sont dégagés. il s'agit de Abdelhakim Serrar (président de l'ES Sétif) et Sadek Attia (président de l'OM Ruisseau) qui représentent respectivement la nationale une et la nationale deux. Ils ont comme suppléant Boussalah (WA Tlemcen) et Zefizef (AS Khroub). Il manque le représentant de la FAF, des joueurs et un magistrat indépendant. Depuis l'annonce, par la FAF, de l'entrée en vigueur de nouvelles règles (contrat) en matière de transferts, des infractions à la réglementation de la FIFA sont enregistrées quotidiennement par des clubs par méconnaissance, justement, de la législation prônée par la FIFA. Des règles de procédure n'ont pas été respectées et risquent d'entraîner de lourdes sanctions financières à l'encontre des contrevenants.