C'est la conclusion à laquelle est arrivé le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Mohamed Nadir Hamimid, lors de sa visite hier à Jijel en compagnie du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, qui pour sa part s'est dit rassuré. Les deux ministres, qui semblaient s'attendre à constater des retards dans la réalisation des projets relevant du secteur de l'enseignement supérieur, ont été agréablement surpris par « l'effort qui a été fait » (dixit M. Hamimid). Les deux ministres n'ont pas manqué d'afficher leur satisfaction. « C'est indéniable, reconnaîtra M. Hamimid, par rapport à ce que j'ai vu. On a bousculé tout le monde, mais les choses sont désormais bonnes, notamment au niveau de la norme de construction. » Seulement, préviendra-t-il, « il faut être vigilant au niveau de la finition des ouvrages », car ajoutera-t-il : « Nous voulons réceptionner des ouvrages de haute qualité et d'une bonne esthétique. » Les hôtes de la wilaya qui sont arrivés à l'aéroport Ferhat Abbas en milieu de matinée se sont directement dirigés vers le nouveau pôle universitaire de Tassoust, à une dizaine de kilomètres à l'est de Jijel. Sur les lieux, les deux ministres ont inspecté les travaux en cours de réalisation, notamment 2000 places pédagogiques, des structures d'hébergement de 500 lits ainsi qu'un restaurant. En ajoutant 2000 places pédagogiques inscrites dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC) 2005 et 4000 autres dans la loi de finances 2006, le site totalisera 8000 places sur les 18 000 projetées, une fois l'ensemble de l'université achevé. Pour l'hébergement, 2500 autres lits ont été octroyés dans la LFC 2005, alors que la loi de finances 2006 devrait dégager 3000 autres lits donnant ainsi un total de 6000 lits dans le nouveau pôle universitaire de Tassoust. Sur le chantier où travaillent 650 personnes, 45 entreprises sont mobilisées. Il s'agit de 13 entreprises de voirie et réseaux divers (VRD), 13 autres de gros œuvres et 19 pour les corps d'état secondaires (CES). Pour le suivi de ces réalisations, outre la cellule technique multisectorielle installée par la wilaya, 7 bureaux d'études ont été engagés pour assurer le respect des normes techniques requises. Au niveau de l'actuelle université, les deux ministres ont inspecté des travaux en cours pour la réalisation d'un laboratoire de langues, des bureaux pour les enseignants, une résidence de passage, des locaux de soutien et salles d'archives. Lors d'une séance de travail tenue dans la salle de l'APW, le recteur de l'université, Abdelmalek Zenir, affirmera que la prochaine rentrée universitaire s'effectuera dans des conditions normales. La baisse du taux de réussite au bac a fait que les nouveaux promus ne seront que 2908 à l'université de Jijel au lieu des 5000 prévus, ce qui portera le total des étudiants à 12 200. Cette relative faiblesse des nouvelles inscriptions permet temporairement de passer outre au plan d'urgence concocté pour parer à toute éventualité. Quant à M. Balamane, du ministère de l'Enseignement supérieur, il relèvera que le taux d'accroissement au niveau de l'université de Jijel est de 14,6 %, la moyenne nationale étant de seulement 7 %. Revenant sur la bonne organisation et la volonté de bien réaliser constatées, il dira que le campus de Tassoust devrait ouvrir dès septembre 2006. M. Hamimid appellera au lancement du nouveau programme constitué de 8000 places pédagogiques et 6000 lits concomitamment avec tous les programmes. Qualifiant ce qui se fait à Jijel d'échantillon, il se félicitera de « la dynamique qui s'est enclenchée grâce à la forte mobilisation de tout le monde ». M. Harraoubia se félicitera lui aussi du « suivi permanent du wali » de ce grand projet et du lancement du programme de 2005. Il appellera par ailleurs la communauté universitaire à faire en sorte que l'université soit la locomotive de la société en jouant positivement son rôle tant culturel que scientifique.