Le secteur de la formation professionnelle, dont la rentrée officielle est prévue pour le 24 de ce mois, constitue un pôle d'attraction particulièrement pour les exclus du système scolaire. Peut-il offrir, dans la wilaya de Aïn Defla, toutes les conditions promises qui passent indéniablement par l'acquisition d'une formation de qualité, sachant que les réformes introduites récemment dans ce secteur, si elles suscitent de l'optimisme au sein des responsables et des parents d'élèves notamment, elles procurent également de l'angoisse, eu égard au nombre effarant d'élèves exclus du système scolaire à Aïn Defla, estimé, selon un responsable de la direction, à 6513. Certes, on soulignera que des efforts ont été consentis tant sur le plan des infrastructures que celui de l'encadrement. Cependant, on peut dire déjà que 15 établissements, dont 4 privés, et 13 annexes en milieu rural demeurent encore insuffisants, sachant que leur capacité globale est de 4782, soit un taux de 44,91% dans les établissements scolaires. Paradoxalement, on enregistre 2,86% pour l'agriculture, contre 27% dans l'informatique dans cette wilaya à forte vocation agricole. A ce propos, on ne manquera pas de rappeler que lors d'une de ses visites à Aïn Defla, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, a exhorté les responsables à privilégier les spécialités en rapport avec les spécificités de la région. Cependant, ces directives doivent s'accompagner de mesures, tels l'octroi de postes budgétaires pour les encadreurs dans les spécialités figurant sur la carte pédagogique actualisée en plus de l'acquisition par le secteur des équipements pédagogiques indispensables aux spécialités agricoles. Comme on le constate, beaucoup reste à faire, notamment en direction des encadreurs, qui connaissent des difficultés, particulièrement les vacataires dont le paiement des salaires n'est pas régulier. Pour conclure, on dira que 2553 lycéens et 3960 collégiens exclus et désireux de suivre une formation résidentielle ou par apprentissage n'atterriront peut-être pas tous dans ce secteur, mais en sollicitant davantage de contribution du secteur privé, on pourra sans doute éviter que des jeunes se retrouvent à la rue à la merci de tous les dangers.