Les paysans des zones rurales périphériques de la commune de M'sila, Boukhmissa et Mezrir, croyant avoir rompu avec les procédures biscornues d'affectation de logements ruraux ayant prévalu depuis que la daïra a été investie de nouvelles tâches dont la distribution de logements, ont vite déchanté après la dernière distribution du quota de 30 logements ruraux effectuée par la daïra de M'sila. Cette distribution est à l'origine de la profonde déception des habitants de Boukhemissa et de Mezrir, lesquels n'ont pas hésité à en faire part au président de la République. Ils dénoncent la démarche de la daïra qui a, en fait, reproduit celle ayant prévalu à l'APC, qui aurait octroyé les logements aux plus nantis, excluant les démunis. Ils ont mis en relief dans la missive adressée au président de la République l'état piteux de leurs masures qui, bâties depuis 1955, et le temps et la pauvreté aidant, ont fini par devenir de véritables poulaillers. A titre d'exemple, il est mentionné le cas d'un citoyen de Boukhmissa, soit Khemissa Slimane, père de onze enfants, vivant dans une seule chambre bâtie en toub ; même s'il a fait l'objet d'une enquête l'habilitant à bénéficier d'un logement, il n'empêche qu'il a été exclu des bénéficiaires, sans explication aucune. Il se trouve présentement dans une situation de désarroi, laquelle pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la famille entière.