La situation qui prévaut depuis un certain temps, au niveau de nombreux quartiers de l'antique Sitifis, devient pour une population livrée à elle-même très contraignante, insupportable et elle ne saurait, pour le bien-être des habitants de ces lieux oubliés, durer plus longtemps. Ainsi, de nombreux quartiers, et pas des moindres, sont dépourvus des commodités les plus rudimentaires (routes et éclairage public). Située au centre-ville, la cité des Abattoirs (promotion Kerouani) ayant fait l'objet de nombreux écrits de presse et d'innombrables protestations de citoyens est dans un épouvantable état. Les routes de la cité, « massacrées » par les camions des grossistes de l'alimentation générale, ne font l'objet d'aucun intérêt. C'est donc dans un véritable bourbier que vivent les habitants d'une cité, n'ayant rien de promotionnelle. Inutile de demander à un chauffeur de taxi de vous emmener dans un endroit « riche » en fosses. L'incivisme de certains commerçants, qui ne daignent même pas prendre en charge les cartons et autres déchets qu'ils déversent anarchiquement, attise le cauchemar de riverains qui ne peuvent que constater les dégâts. La cité Larasrsa n'est guère mieux lotie. Ce lotissement est, selon les citoyens ayant en vain sollicité les interventions des autorités locales, manque de tout. L'absence d'une ligne de transport urbain est l'autre tare de cet autre espace, « déserté » par les taximen qui n'acceptent pas, pour tout l'or du monde, de s'aventurer à travers des routes s'apparentant à des champs de patates. Les nombreuses doléances des résidents de la cité SNTR sont en la matière restées lettre morte. Le plan d'urgence concocté dernièrement par les pouvoirs publics, et pour lequel une enveloppe de 450 millions de dinars a été allouée, a occulté les points précités devant patienter encore. N'ayant obtenu aucune suite inhérente à leurs correspondances, transmises en décembre 2000, juillet 2001 et février 2004, les habitants de la cité Berarma (coopérative immobilière) remettent sur le tapis le problème de l'éclairage public qui leur fait défaut. « L'absence partielle de l'éclairage favorise les activités des voleurs qui ''évoluent'' en toute quiétude », nous relate un groupe de citoyens qui met, en outre, le doigt sur l'état hideux des chemins menant à cette coopérative, mise entre parenthèses. « Ils sont, disent-ils, poussiéreux l'été et boueux l'hiver ». « Les responsables qui s'occupent uniquement du centre-ville doivent, enchaînent-ils, diriger leurs regards vers la périphérie qui souffre le martyre ». Pour le renforcement et l'extension du réseau de l'éclairage public, 5 000 000 de dinars ont été prévus par le plan précité. La commune a été instruite pour constituer un dossier technique (identification de la voirie et établissement d'un devis quantitatif). La coopérative Berarma et les autres quartiers, dans le « noir », depuis belle lurette, bénéficieront-ils un jour de la lumière ?