La population du quartier Ioulaoualène, situé au nord-ouest de Ghardaïa, semble avoir fait son deuil depuis longtemps du fameux projet d'installation du gaz naturel. Depuis le jour où l'on a commencé à parler jusqu'à aujourd'hui, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. L'idée de raccorder ce petit quartier au réseau de gaz naturel avait fait son chemin dès lors que cet îlot d'une quarantaine de maisons a été oublié et que ce dernier, situé en pleine palmeraie, est réputée pour être exposée aux rigueurs du froid hivernal. Chaque année, et à la même époque, ceux qui sont chargés de gérer les affaires de la commune continuent de cultiver ce « mythe » au sein de la population pour développer chez elle on ne sait quelle sorte de réflexe. A force de lui faire miroiter les mêmes « fausses promesses », la population de ce quartier a fini par douter, et par conséquent, n'accorde aucun crédit à une administration bureaucratique et pour le moins nonchalante dans ses actions. Ils sont aujourd'hui 400 âmes à vouloir se chauffer, quitte à contribuer au financement du projet d'installation ; il ne s'agit pourtant que d'une simple opération d'extension d'un réseau déjà existant, sachant pertinemment que ledit projet est renvoyé aux calendes grecques. La population se résigne, en dépit de son absence dans le quartier, à utiliser le gaz butane pour ses besoins domestiques.